REVUE DE DROIT DES AFFAIRES
INTERNATIONALES
Paris, juin 2010
La rglementation affrant
aux interventions des avocats trangers dans les instances arbitrales en
Rpublique Populaire de Chine
Daniel Arthur Laprs[1]
LĠenchevtrement de la
rglementation affrant lĠexercice de la profession dĠavocat en gnral et
celle visant les bureaux de reprsentation de cabinets dĠavocats trangers en
particulier, tout en suscitant un doute quant la conformit du cadre avec le
GATS, place dans une zone dĠombre les interventions dĠavocats trangers dans
les arbitrages en Rpublique Populaire de Chine. La reprsentation de clients
trangers dans les affaires soumises un droit tranger est autorise pour les
avocats rattachs des cabinets tablis en Chine, mais la reprsentation de
clients dans les affaires soumises au droit chinois est a priori interdite. Des incidents ventuels survenant dans les
interstices de la rglementation pourraient engendrer des consquences
financires, dontologiques, administratives et mme pnales en Chine ainsi que
dans les pays dĠorigine des professionnels concerns.
1.
- Introduction
Selon lĠavis gnral, mais pas unanime,
les avocats trangers ont la capacit de reprsenter leurs clients dans les
instances arbitrales en Rpublique Populaire de Chine (RPC), en particulier celles
organises sous lĠgide de la China International Economic and Trade
Arbitration Commission (CIETAC),[2]
lorsque les diffrends nĠimpliquent pas le droit chinois.
Mais lĠavocat tranger qui intervient
sur le territoire de la RPC pour assurer la dfense dĠun client dans un
arbitrage risque, mme si le diffrend est rgi par une loi trangre, de se
voir reprocher lĠexercice illgal de la profession dĠavocat.
Bien que les principes gnraux des
accords du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) souscrits par les
membres de lĠOrganisation Mondiale du Commerce (OMC) interdisent la
discrimination contre les entreprises trangres, la RPC a souscrit dans le
cadre de son accession des engagements spcifiques qui semblent permettre ces
restrictions sur lĠaccs des professionnels trangers au march local pour les
services juridiques. LĠinsatisfaction avec ce rsultat ne saurait justifier des
actions contre la RPC devant lĠOMC, mais elle incite chercher comment
convaincre les autorits chinoises de modifier leurs rgles.
En attendant de telles rformes, les violations des lois et rglements
locaux rgissant la profession dĠavocat, voire dans des cas graves des lois
pnales, exposent leurs auteurs des difficults de recouvrement de leurs
honoraires et, si leur responsabilit professionnelle tait engage, des
sanctions professionnelles et administratives non seulement en RPC mais aussi
dans leur pays dĠorigine.
2. - Le cadre juridique gnral
rgissant les interventions des avocats trangers dans les procdures
dĠarbitrage
LĠarticle 29 de la loi sur lĠarbitrage
(the Arbitration Law) dispose que Óles parties et leurs reprsentants lgaux
ont la facult de dsigner des avocats ou dĠengager des agents pour traiter les
questions survenant dans le cadre dĠinstances dĠarbitrageÓ.[3]
Certes,
il est possible de prter ce texte une interprtation selon laquelle tous
avocats, non seulement les avocats chinois, ont la capacit de reprsenter des
clients dans les procdures dĠarbitrage en RPC. Toutefois, une telle
interprtation serait sans doute trop large car elle permettrait aux avocats
trangers dĠintervenir dans des diffrends nĠimpliquant que le droit chinois.
Finalement, selon lĠinterprtation la plus plausible, la disposition doit tre
considre comme autorisant la dsignation dans les instances dĠarbitrage en
RPC des seuls avocats ÓqualifisÓ en droit chinois.
La loi relative la profession
dĠavocat, adopte en 1996 et modifie le plus rcemment en 2007, dfinit
lĠexercice de la profession comme comprenant ÒlĠacceptation des autorisations
des parties participer des activits de mdiation et dĠarbitrage.Ó[4]
Selon cette dfinition, il serait
interdit aux personnes non-admises au barreau en RPC de reprsenter des clients
dans les arbitrages en RPC, quels que soient lĠobjet du diffrend et les
origines des parties.
Pour tre admis au barreau en RPC, tout
candidat doit passer lĠexamen dĠadmission et remplir lĠensemble des autres
conditions prcises lĠarticle 5 de la loi relative la profession
dĠavocats. Mais la rglementation du Ministre de la Justice relative aux
examens dĠadmission au barreau stipule que les candidats doivent tre des
ressortissants de la RPC.[5]
Selon ces normes dÔapplication gnrale,
aucun avocat tranger nĠaurait la capacit de Òparticiper des activits de
mdiation ou dĠarbitrage en RPCÓ.
LĠarticle 46 de la loi relative la
profession dĠavocat prvoit que lĠexercice illgal de la profession est
susceptible dĠtre rprim par la confiscation des revenus illicites, par des
amendes nĠexcdant pas RMB 5.000 et par des peines dĠemprisonnement nĠexcdant
pas 15 jours. En cas ÒdĠatteintes graves lĠordre du marchÓ vises par
lĠarticle 225 de la loi pnale, les auteurs encourent des amendes correspondant
cinq fois le montant de leurs gains illicites, la confiscation de leurs biens
et, dans les cas trs graves, des peines dĠemprisonnement nĠexcdant pas cinq
ans.[6]
Au cours des ngociations qui ont abouti
lĠaccession de la RPC lĠOMC, les conditions dĠaccs des membres des
professions juridiques trangres au march chinois ont t prement discutes.
Le Conseil des Barreaux Europens a demand que la RPC permette aux cabinets
trangers de dispenser des conseils dans le droit de leur pays dĠorigine, dans
les droits de pays tiers, dans le droit international et dans le droit chinois
par lÔintermdiaire dĠavocats chinois salaris. Les ngociateurs amricains ont
cherch obtenir le droit pour leurs professionnels de fournir directement des
conseils dans le droit chinois.[7]
Dans lĠAccord dĠaccession, la RPC sĠest
engage permettre aux cabinets dĠavocats trangers de fournir les prestations
suivantes:
- le conseil par rapport aux
droits des pays o leurs avocats sont admis lĠexercice de la profession ainsi
que par rapport aux conventions et pratiques internationales;
- la prise en charge dans les pays
o leurs avocats sont admis lĠexercice de la profession des affaires qui leur
sont confies par des clients ou des cabinets dĠavocats chinois;
- pour le compte de leurs clients
trangers, la dsignation de cabinets dĠavocats chinois auxquels confier le
traitement dĠaffaires juridiques chinoises,
- la conclusion de contrats long
terme avec des cabinets dĠavocats chinois pour se confier la prise en charge
dĠaffaires; et
- le conseil concernant lĠimpact
de lĠenvironnement juridique en RPC.
4. - Le traitement spcial rserv aux cabinets dĠavocats trangers tablis
en RPC
En 2001, le Conseil des affaires dĠtat
a transpos en droit interne les engagements dans lĠAccord dĠaccession en
adoptant les Rules on the Administration of Foreign Law FirmsĠ Representative
Offices in China (the Foreign Law Firm Regulations).[8]
Ces normes sĠappliquent
lĠtablissement de bureaux en RPC par les cabinets trangers ainsi quĠaux
services fournis par ces bureaux.[9]
Mais le texte ne semble pas concerner
les services juridiques rendus en RPC partir de bureaux lĠtranger.[10]
Les cabinets dĠavocats trangers tablis en RPC doivent respecter les lois
chinoises notamment ses dispositions dfinissant les activits correspondant
lĠexercice de la profession.[11]
Les Foreign Law Firm Rules raffirment les engagements de la RPC vis--vis
des professions juridiques en relation avec son accession lĠOMC tout en
excluant quĠils puissent traiter Òdes affaires juridiques chinoisesÓ.
En vertu de lĠarticle 15 des Foreign Law Firm Regulations, les cabinets
dĠavocats trangers ne peuvent exercer que les activits suivantes:
-
le conseil par rapport aux droits des pays o leurs avocats sont admis
lĠexercice de la profession ainsi que par rapport aux conventions et pratiques
internationales;
- la prise en charge dans les pays
o leurs avocats sont admis lĠexercice de la profession des affaires
juridiques rgies par ces droits,[12]
qui leur sont confies par des clients ou des cabinets dĠavocats chinois,
- pour le compte de leurs clients
trangers, la dsignation de cabinets dĠavocats chinois auxquels confier la
prise en charge dĠaffaires juridiques chinoises,
- la mise en oeuvre de contrats
long terme avec des cabinets dĠavocats chinois pour la prise en charge
dĠaffaires juridiques,
- le conseil concernant
lĠenvironnement juridique en RPC.
Aucune
de ces dispositions ne stipule sans quivoque le droit, mme pour les avocats
rattachs aux bureaux de reprsentation tablis sur le territoire, de
reprsenter des parties dans les instances dĠarbitrage en RPC. La premire et,
avec une largesse dĠesprit certaine, la dernire de ces dispositions sont
susceptibles dĠtre interprtes comme autorisant le conseil propos des
droits trangers, du droit international et de lĠenvironnement juridique
chinois, mais la reprsentation de clients dans les instances dĠarbitrage nĠest
pas mentionne, alors quĠelle lĠest dans la Law with respect to Lawyers afin
dĠen limiter la pratique aux avocats.
LĠarticle 16 des Foreign Law Firm Regulations
interdit aux cabinets dĠavocats trangers dĠemployer des avocats admis au
barreau chinois ou de permettre aux autres membres de leur personnel de fournir
des services juridiques. Il nĠy a aucune raison de supposer que ces
interdictions ne sĠappliquent pas aux procdures arbitrales en RPC.
LĠarticle 32 du rglement dĠapplication des Foreign Law Firm Rules dfinit
les Òaffaires juridiques chinoisesÓ comme comprenant:
-
lĠentreprise en tant quĠavocat dĠactions judiciaires en RPC,
-
lĠmission dĠavis ou de certificats concernant des questions spcifiques
affrents des contrats, accords, articles de statuts, ou autres documents
crits concernant lĠapplication du droit chinois,
- la reprsentation de mandants
pour lĠenregistrement, la modification, le dpt de demande ou tout autre
procdure vis--vis dĠune autorit gouvernementale chinoise ou toutes autres
organisations autorises par les lois et rglements exercer des fonctions
administratives et
- lĠexpression en tant que
reprsentant dans le cadre de procdures dĠarbitrage dĠavis sur lĠapplication
des lois chinoises.
La dernire disposition est susceptible
dĠtre interprte comme nĠinterdisant aux avocats trangers que la fourniture
en tant quĠexpert du droit chinois ÒdĠavisÓ sur ses contenus.
Par infrence, les avocats trangers
auraient la capacit de reprsenter leurs clients mme en relation avec des
Òaffaires juridiques chinoisesÓ, condition de produire des ÒavisÓ sur les
questions de droit chinois tablis par des experts dment qualifis dans ce
droit.
En cas de fourniture en RPC de services
juridiques sans autorisation par des avocats trangers, des cabinets dĠavocats
trangers ou dĠautres organisations trangres, le Ministre de la Justice au
niveau provincial peut ordonner la cessation des activits interdites,
confisquer les gains illicites, suspendre les licences dĠexercer la profession
et imposer des amendes pouvant atteindre RMB 300.000.
5. - La conformit du cadre juridique chinois avec les engagements dans
lĠAccord dĠaccession
Le bien fond de lĠexclusion des
Òaffaires juridiques chinoisesÓ du champ des activits autorises aux bureaux
de reprsentation en RPC des cabinets trangers avec les engagements du pays
dans lĠAccord dĠaccession est une question controverse.
Il sĠavre que les pays-membres de lĠOMC
ont souscrit des engagements par rapport lĠaccs des cabinets trangers au
march local pour les services juridiques qui varient sensiblement dĠun pays
un autre. La Communaut Europenne sĠest engage autoriser les professionnels
hors la Communaut fournir des conseils concernant les droits de leurs pays
dĠorigine et le droit international public. En France, les professionnels trangers
bnficient dĠun rgime de faveur depuis 1990 quand lĠaccs la profession a
t ouvert aux trangers qualifis et ce principe nĠa jamais t reni.[13]
En cela, le rgime franais est similaire celui pratiqu aux Etats-Unis. Les
engagements de la RPC en la matire sont similaires ceux du Canada.[14]
Mais, rien ne justifie que le champ
dĠactivits ouvert aux bureaux de reprsentation des cabinets dĠavocats
trangers soit plus large que celui appliqu aux services des cabinets
trangers fournis en RPC partir de leurs bureaux hors du territoire chinois.
Interdire aux cabinets dĠavocats lĠtranger sans bureau sur le territoire de
la RPC de reprsenter des clients dans des procdures arbitrales sur le
territoire chinois tout en autorisant exercer ces activits dĠautres cabinets
trangers parce quĠils y ont ouvert des bureaux enfreindrait lĠarticle 1 de
lĠAccord gnral sur le commerce des services qui impose lĠuniformit de
traitement des prestataires de services trangers. DĠautre part, tout tat-membre
de lĠOMC dont aucun cabinet dĠavocat national nĠavait ouvert un bureau en RPC
pourrait se plaindre dĠune violation du principe de la nation la plus
favorise, dont le respect est rendu obligatoire par lĠAccord relatif aux
changes internationaux de services.[15]
In fine, la capacit des avocats trangers
non-rattachs des bureaux tablis en RPC reprsenter des clients dans des
arbitrages conduits sur le territoire chinois, mme en dehors des Òaffaires
juridiques chinoisesÓ, est rgie par un cadre juridique problmatique.
DĠaprs les documents constitutifs de la
CIETAC,[16]
les Òparties ont la facult de dsigner des avocats pour dfendre leurs
intrts dans le cadre dĠinstances dĠarbitrage sous lĠgide de la Commission.
Ces avocats peuvent tre des ressortissants de la RPC ou des trangersÓ.
Les rgles relatives aux arbitrages
adopts par la CIETAC[17]
prvoient que les parties agissent par lĠintermdiaire de ÒreprsentantsÓ de
nationalit chinoise ou trangre.[18]
Ë plusieurs tapes des procdures, il
est expressment prvu par les Rules of Arbitration que les parties peuvent
faire intervenir des ÒreprsentantsÓ: pour lĠenregistrement de demandes,[19]
dfenses[20] et demandes
en rplique,[21] pour les
accompagner lors des audiences,[22]
et pour la rception des dcisions et documents.[23]
Ds quĠune demande est complte, la
Commission dcide si elle est comptente avant mme de transmettre le dossier
au panel dĠarbitrage.
LĠarticle 3 des Rules of Arbitration
classe en trois catgories les affaires entrant dans le champ de comptence des
tribunaux dĠarbitrage de la CIETAC: les diffrends locaux, ceux en relation
avec les Special Administrative Regions de Hong Kong et Macao ou avec Taiwan,
et les diffrends internationaux ou en relation avec lĠtranger.
Cette triple distinction explique
ventuellement une tendance imaginer que les qualifications des reprsentants
des parties dans les instances dĠarbitrage varient selon que le diffrend soit
local ou non. Dans le premier cas, les avocats trangers nĠauraient pas la
capacit dĠintervenir au nom de leurs clients, mais il ils lĠauraient dans les
diffrends qui ne sont pas locaux.
Pourtant, selon la dfinition annonce
par la Cour Populaire Suprme,[24] constituent des Òdiffrends internationaux
ou en relation avec lĠtrangerÓ ceux dans lesquels au moins une des parties est
un individu de nationalit trangre ou apatride ou une personne morale de
nationalit trangre, qui ont trait la cration, modification ou fin dĠune
relation civile en dehors de la RPC ou dont lĠobjet se situe en dehors de son
territoire. Mais de tels diffrends sont susceptibles dĠimpliquer le droit
chinois, par exemple lorsquĠune des parties est chinoise et lĠautre trangre
alors que lĠobjet de leur diffrend se trouve lĠtranger en excution dĠun
contrat que les parties ont choisi de soumettre la loi chinoise; dans un tel
scnario, la rglementation chinoise rgissant les professions juridiques
interdirait aux avocats trangers de reprsenter des clients dans lĠinstance
arbitrale en RPC malgr la classification du diffrend comme tant en relation
avec lĠtranger.
Bref, la dichotomie diffrend local /
diffrend non-local ne fournit pas un critre entirement satisfaisant pour la
dtermination du champ dĠintervention des avocats trangers pour la
reprsentation de leurs clients dans les instances dĠarbitrage en RPC.
Finalement, la reconnaissance des
reprsentants des parties dans les instances dĠarbitrage revient aux tribunal
arbitral. La CIETAC demande ses arbitres dĠinstruire les cas de Òtoute
manire quĠils estiment approprie, sauf accord contraire des partiesÓ.[25] Les principales contraintes
spcifiquement poses dans la rglementation exigent des arbitres dĠagir avec
Òimpartialit et quitÓ et dĠassurer chacune des parties Òdes possibilits
raisonnables pour prsenter ses arguments et pour participer aux dbatsÓ.[26]
LorsquĠun avocat tranger soulve dans
ses plaidoiries orales ou crites un argument fond sur le droit de la RPC, les
arbitres dans des procdures CIETAC sĠintressent savoir si lĠavocat tranger
intervient dans la procdure conjointement avec un confrre qualifi en RPC et
si les arguments fonds en droit de la RPC sont appuys par des avis de
praticiens qualifis en RPC.
Selon les informations circulant de
manire anecdotique, les arbitres CIETAC admettent les avocats trangers
dfendre les intrts de leurs clients ds lors que le diffrend ne concerne
pas les Òaffaires juridiques chinoisesÓ, ce qui dans la pratique signifie le
plus souvent quĠil nĠest pas rgi par la loi chinoise. Le respect traditionnel
des arbitres internationaux de la capacit des parties influencer le droulement
des instances tant partag par les arbitres exerant sous lĠgide de la
CIETAC, les principaux facteurs limitant les interventions des avocats
trangers dans les instances arbitrales en RPC risquent de survenir plutt dans
leurs pays dĠorigine propos du recouvrement de crances, de la mise en Ïuvre
de garanties dĠassurance professionnelle et de lĠexcution des sentences
arbitrales.
Selon des sources
officieuses, le Ministre de Justice au niveau municipal Beijing a lanc en
2005 en vertu du rglement de 2002 une investigation de certains avocats
trangers en relation avec leur reprsentation dans des instances arbitrales en
RPC de parties dans des diffrends impliquant la loi chinoise.[27]
Il semble quĠaucune sanction nĠait t annonce.
Donc, jusquĠ preuve du contraire, et au
moins en ce qui concerne les arbitrages CIETAC, les avocats trangers doivent
pouvoir plaider les affaires nĠimpliqant pas des Òaffaires juridiques
chinoisesÓ, que leurs cabinets disposent ou non de bureaux en RPC.
[1] Avocat
au Barreau de Paris, Barrister & Solicitor en Nouvelle-Ecosse, Canada,
Conseiller spcial auprs de Kunlun Law Firm, Beijing. Matre Laprs est nomm
la liste des arbitres internationaux de la CIETAC. Il est co-rdacteur et
co-auteur de Business Law in China, Second Edition, International Chamber of
Commerce, Paris, 2008.
[2] Bien
quĠelle soit de loin la premire institution arbitrale en Chine, il arrive que
dĠautres institutions soient charges de diffrends impliquant des parties
trangres et que ces dernires dsignent des avocats trangers. De toute
faon, leurs rgles ont tendance suivre le modle CIETAC. Dans les instances
conduites en RPC sous lĠgide dĠinstitutions dĠarbitrage trangres (telle que
la Cour dĠArbitrage de la Chambre de Commerce Internationale Paris), il est
envisageable que certaines parties dsignent des avocats trangers. Ces cas,
dĠailleurs peu nombreux semble-t-il, sont soumis au mme cadre rglementaire
que les arbitrages CIETAC.
[3] La loi a t adopte
le 31 aot 1994 par la Huitime Session du Comit Permanent de la Huitime
Assemble Populaire Nationale (APN).
[4] LĠarticle 25 de la Law with respect to
Lawyers, adopte le 15 mai 1996 par la 19me Session du Comit
Permanent de la Huitime APN qui est entre en vigueur le premier janvier 1979,
telle quĠamende le 29 dcembre 2001 par la 25me Session du Comit
Permanent de la Neuvime APN, et encore le 28 octobre 2007, par la 30me
du Comit Permanent de la 10me APN. Aussi, le Ministre de la
Justice a promulgu le 28 mai 2008 les Administrative Measures for Law Firms,
qui sont entres en vigueur le mme jour, et qui posent des conditions
gnrales pour lĠtablissement des cabinets dĠavocats et qui renforcent leur
supervision et leur gestion.
[5] Les
Measures with respect to the Implementation of the National Law Exam ont t
adoptes le 31 octobre 2001 par le Ministre de la Justice, la Cour Populaire
Suprme (SPC) et le Procuratorat prs la SPC, qui sont entres en vigueur le
premier janvier 2002.
[6] La
loi pnale a t adopte le premier juillet 1979 par la Deuxime Session de la
Cinquime APN et amende le 14 mars 1997 par la Cinquime Session de la
Huitime APN.
[7]
Daniel Arthur Laprs, The EU- China WTO Accession Agreement, China Business
Review, Hong Kong, juillet-aot 2000, http://www.lapres.net/wtosino.html.
[8] The Foreign Law Firm Regulations ont t
adopts le 19 dcembre 2001 par le 51me Comit excutif du Conseil des
affaires dĠtat, qui ont t promulgus le 22 dcembre 2001 et qui sont entrs
en vigueur le premier janvier 2002.
[9]
Article 2 des Foreign Law Firm Regulations.
[10]
Articles 1 de 2 des Foreign Law Firm Regulations.
[11]
Article 3 des Foreign Law Firm Regulations.
[12] LĠexigence que les
affaires traites relvent dĠun droit dans lequel les avocats du cabinet sont qualifis
ne figure pas dans lĠAccord dĠaccession.
[13] La
loi NĦ 90-1259 du 31 dcembre 1990. Depuis cette date, la rglementation a subi
des accommodements concernant lĠaccs au march des professionnels provenant
des autres membres de la Communaut Europenne.
[14]
http://tsdb.wto.org/simplesearch.aspx. LĠauteur ne connat aucune disposition
de la rglementation explicitement interdisant aux trangers de se prsenter
aux examens dĠadmission au barreau. Mais, il ne semble y avoir aucun prcdent.
[15] Les
bureaux de reprsentation de cabinets trangers font eux-mmes lĠobjet de
mesures potentiellement discriminatoires en ce que les peines auxquelles leurs
ventuels dpassements des limites des activits autorises peuvent donner lieu
des sanctions 60 fois plus importantes que lĠamende maximale applicable
tout autre auteur de la mme infraction.
[16]
Article 7 the Decision concerning the Establishment of a Foreign Trade
Arbitration Commission within the China Council for the Promotion of
International Trade adopte par 215me Session du Conseil
Administratif du Gouvernement le Mai 1954.
[17] Le
rglement procdural est adopt la discrtion des parties, article 4.2 des CIETAC Arbitration Rules.
[18]
Article 16 des CIETAC Arbitration Rules.
[19]
Article 10.1 des CIETAC Arbitration Rules.
[20]
Article 12 des CIETAC Arbitration Rules.
[22] Le
but de lĠarticle 33.2 des CIETAC Arbitration Rules consiste imposer une
obligation de confidentialit tous les participants (les parties, leurs reprsentants,
les tmoins, les interprtes, les arbitres, les experts et le personnel du
secrtariat de la CIETAC).
[23]
Article 68 of the CIETAC Arbitration Rules.
[24] Several
Opinions of the SPC on Implementation of the General Principles of Civil Law
(Trial), adoptes le 26 janvier 1988 par le Judicial Committee de la SPC et promulgues
le 2 avril 1988, No.6 Judicial Notices (Office) (1988); Several Opinions of the
SPC on Implementation of the Civil Procedure Law, adoptes la 528th
Session du Judicial Committee de la SPC et promulgues le 14 juillet 1992,
No.22 Judicial Notices (1992).
[25]
L'article 29 of the CIETAC Arbitration Rules en ce qui concerne les procdures
ordinaires et l'article 54 pour les procdures en rfr.
[26]
Article 29 of the CIETAC Arbitration Rules.
[27] Globalization as Boundary-Blurring:
International and Local Law Firms in ChinaĠs Corporate Law Market
Sida Liu, http://home.uchicago.edu/~sidaliu/articles/Liu_LSR_2008.pdf.