ConfŽrence
"NŽgociation
et processus d'affaires en Chine et en Asie"
organisŽe
par IRSAM et ERUDIT
UNESCO,
ˆ Paris, le vendredi 24 mars 2006
La gouvernance des entreprises en
RŽpublique Populaire de Chine
悬牛卖马
Ç xuan
niu, mai ma È[1]
par
Avocat ˆ la Cour dÕAppel de Paris
Barrister & Solicitor (Nova Scotia)
Paris, mars 2006
1.
- Introduction
2. - Sur le modle
chinois du droit des sociŽtŽs cotŽes en bourse
- 2.1. - Sur l'inapplicabilitŽ du modle
contractuel aux sociŽtŽs chinoises
3. - La gouvernance
des sociŽtŽs cotŽes sur les bourses chinoises
-
3.1. - Le Code of Corporate
Governance
-
3.2. - Les sanctions des violations
de la bonne gouvernance
-
3.3. - La qualitŽ de la
gouvernance dans les faits
L'amŽlioration de la gouvernance des
entreprises chinoises constitue un objectif de la politique gouvernementale. En
janvier 2002, la China Securities Regulatory Commission (CSRC) et la State
Economic and Trade Commission (SETTC) ont promulguŽ un Code pour la gouvernance
des entreprises cotŽes en bourse et ont lancŽ une Žvaluation systŽmatique de
leur gouvernance. En juin 2002, la People's Bank of China (PBOC) a promulguŽ un
Code de gouvernance pour les banques commerciales par actions.[3]
La confiance des investisseurs, autant
autochtones qu'Žtrangers, Žtant renforcŽe par une meilleure gouvernance, les
cožts d'accs aux capitaux supportŽs par les entreprises chinoises seront
diminuŽs d'autant et le bien-tre gŽnŽral sera ainsi favorisŽ.[4]
Alors que le centre de gravitŽ de l'Žconomie chinoise se
dŽplace progressivement en dehors du giron Žtatique,[7] l'Etat contr™le toujours quelque 70% du capital de
presque toutes les sociŽtŽs cotŽes en bourse en Chine. Les sociŽtŽs privŽes ne
reprŽsentent que quelque 5% de la capitalisation boursire chinoise. Ë la fin
de 2001, l'actionnaire le plus important dans les sociŽtŽs ayant Žmis des
actions sur les bourses chinoises contr™lait en moyenne 44% de leurs actions et
dans plus de 40% des sociŽtŽs cotŽes l'actionnaire le plus important contr™lait
au moins 50% de leurs actions.[8] Aussi, les sociŽtŽs cotŽes sont en fait contr™lŽes par,
ou en parallle avec les Entreprises d'Etat dont elles Žmanent.[9] Les actions cotŽes sont dŽtenues ˆ 95% par quelque 35
millions de petits porteurs ayant acceptŽ des cours correspondant ˆ des ratios
ŽlevŽs de prix/rentabilitŽ par action, tout en se trouvant exposŽs ˆ un risque
systŽmatique significatif. Tous les gestionnaires de fonds de placement, ainsi
que toutes les sociŽtŽs d'investissements sont contr™lŽes par l'Etat.
Les autoritŽs chinoises ont ŽrigŽ un
Žchafaudage normatif affŽrant ˆ la gouvernance des entreprises Žquivalent,
voire ˆ certains Žgards supŽrieur, aux rŽgimes comparables ˆ l'Žtranger.[10] Mais, la transposition de normes
internationales de gouvernance ne rŽsout pas en soi les dŽfis posŽs par
l'Žtatisation de l'actionnariat des sociŽtŽs cotŽes.[11]
En 2003, le Gouvernement a
entrepris de sŽparer son r™le de rŽgulateur de celui de
propriŽtaire/gestionnaire des entreprises en interposant la State-Owned Asset
Supervision and Administration Commission (SASAC) en tant qu'actionnaire des
Entreprises d'Etat.[12] La SASAC accomplit ses fonctions en
conformitŽ avec le plan de dŽveloppement et les politiques industriels de
l'Etat.[13]
Mais l'application des lois,
et donc le respect qu'elles suscitent, restent alŽatoires. La Banque Mondiale a
relevŽ en 2003 qu'un nombre substantiel de sociŽtŽs cotŽes sur les bourses
chinoises ne respectent leurs obligations de divulgations que dans la forme, et
que de nombreux Žtats financiers comportaient des chiffres faux.[14]
En novembre 2005, le National People's
Congress (NPC) a adoptŽ des amendements aux lois sur les sociŽtŽs et sur les
marchŽs financiers. Ces rŽformes visent ˆ amŽliorer le respect de la loyautŽ au
sein des entreprises cotŽes en bourse, et en ce sens elles contribueront ˆ
l'instauration d'une meilleure gouvernance. Ainsi, la rŽforme de la Company Law
y introduit l'obligation lŽgale pour les sociŽtŽs cotŽes en bourse de nommer
des administrateurs indŽpendants.
Dans la thŽorie chinoise de l'entreprise
d'Etat, l'Etat reprŽsente le peuple en tant que propriŽtaire et il dŽlgue des
pouvoirs aux dirigeants de l'entreprise.[15]
L'article 2 de la SOE Law dŽfinit les
entreprises appartenant ˆ tout le peuple (quan min suo you zhi qi ye) comme des
unitŽs de production de biens et unitŽs
d'opŽrations Žtablies en conformitŽ avec la loi exploitant en indŽpendance des
activitŽs Žconomiques qui jouissent de leurs bŽnŽfices et assument leurs pertes
et qui tiennent des comptabilitŽs individuelles.
Tous les actifs d'une SOE appartiennent au
peuple entier et l'Etat autorise les SOEs ˆ les exploiter selon le principe de
sŽparation des droits de propriŽtŽ (suo you quan) des droits d'exploitation
(jing ying quan). L'article 3 consacre comme objet fondamental de toute
SOE de crŽer et d'accumuler la valeur en conformitŽ avec le Plan et avec le
marchŽ. La SOE Law ne prŽvoit d'autre organe de direction que le directeur,
nommŽ par les autoritŽs politiques de tutelle.
La rŽforme du cadre juridique des SOEs
visant l'instauration d'un systme d'entreprises moderne (xian dai qi ye zhi
du) a dŽmarrŽ en 1992 avec l'adoption des Share System Experimental Enterprise
Procedures, de l'Opinion Concerning Standardization of Companies Limited by
Shares and de l'Opinion on Standards for Limited Liability Companies promulguŽs
par l'ancien State Commission for Economic Restructuring.
Du
succs de ces expŽriences est nŽe la Company Law adoptŽe en 1993 qui a ŽrigŽ un
cadre juridique vers lequel les SOEs ont pu migrer. L'article 64 de la Company
Law dŽfinit une entreprise appartenant entirement ˆ l'Etat (Wholly State-Owned
Enterprise - WSOC - guo you du zi gong si) comme Ç une sociŽtŽ ˆ
responsabilitŽ limitŽe fondŽe par des institutions d'investissements et des
dŽpartements autorisŽs du gouvernement È. Ces sociŽtŽs n'ont qu'un
actionnaire, l'Etat, qui intervient par l'intermŽdiaire d'une institution
d'investissement ou d'un dŽpartement du gouvernement.
Les
pouvoirs de l'Etat-actionnaire sont exercŽs par les fonctionnaires des
dŽpartements compŽtents du gouvernement central et ceux rattachŽs aux
gouvernements provinciaux et locaux. Mais les rŽpartitions exactes des r™les
dans les prises de dŽcisions sont difficilement dŽcelables. Surtout les
motivations, politiques ou personnelles, des dŽcideurs ne co•ncident pas nŽcessairement
pas avec l'intŽrt des entreprises, notamment en ce qui concerne les promotions
aux Žchelons supŽrieurs de la direction.
La sociŽtŽ nominale souffre
de l'illiquiditŽ de ses actions et de la durŽe limitŽe de la vie du
Ç patron È. La sociŽtŽ rŽelle rŽsout ces deux problmes tout en
induisant celui de la protection des intŽrts des actionnaires confiŽe aux
dirigeants de la sociŽtŽ.
Sur le plan thŽorique, les Žcoles en
contestation sont celles pr™nant la libre contractualisation de la rŽsolution
de la trialectique, et celles prŽfŽrant l'imposition d'obligations lŽgales.[16]
Mme aux Etats-Unis, o le modle
contractuel est spŽcialement affectionnŽ par les intellectuels,[17] la pratique fournit de nombreux
exemples contraires. Les lois de nombreux Žtats amŽricains limitent les groupes
extra-Žtatiques dans leurs possibilitŽs de cŽder ou de fusionner leurs filiales
locales. Ds 1919, dans l'affaire Dodge v. Ford, la Cour Suprme des Etats-Unis
avait dŽjˆ interdit ˆ Henry Ford d'utiliser les bŽnŽfices de sa sociŽtŽ pour
l'accomplissement de ses objectifs personnels en prioritŽ ˆ leur distribution
aux actionnaires.[18] Les juridictions, autant franaises
qu'amŽricaines, passent ˆ travers la cloison entre la sociŽtŽ et ses
actionnaires (Ç to pierce the corporate veil È) quand cela est
nŽcessaire pour Žviter ou corriger les abus.[19]
En tout cas, le modle contractuel ne
convient gure ˆ la gouvernance des sociŽtŽs chinoises. Ainsi, la
contractualisation suppose l'autonomie de la volontŽ des parties, et suppose
aussi l'efficacitŽ du systme judiciaire en tant que garant de l'exŽcution des
contrats. Or, en Chine, l'autonomie des sociŽtŽs et des dirigeants par rapport
au propriŽtaire Etat est douteuse, et les difficultŽs d'accs aux tribunaux
chinois pour rŽgler les problmes de droit de sociŽtŽs et imputer les
responsabilitŽs civiles[20]
sont tout aussi notoires que l'inefficacitŽ de leurs jugements.[21]
En l'absence de ces garanties, la
contractualisation vire au clientŽlisme, ce qui est effectivement un grave dŽfaut
du milieu des affaires actuel en Chine.[22]
2.2.
- La trialectique au sein des sociŽtŽs chinoises
2.2.1.
- Les attributions des parties
Les principales attributions des assemblŽes
d'actionnaires sont les suivantes:
-
la dŽtermination de la
stratŽgie de l'entreprise et des plans affŽrant aux investissements et aux
opŽrations,
-
la dŽsignation et la
fixation des rŽmunŽrations des membres du conseil de surveillance,
-
l'approbation des comptes
et des rapports annuels du conseil d'administration et du conseil de
surveillance ainsi que du budget opŽrationnel affŽrant ˆ l'annŽe ˆ venir,
-
l'approbation des
distributions de bŽnŽfices et des plans de compensation des pertes,
-
l'approbation des dŽcisions
d'augmenter ou de diminuer le capital de la sociŽtŽ, ainsi que l'Žmission
d'obligations et des questions affŽrant aux fusions, aux scissions, ˆ la
dissolution et ˆ la liquidation des entreprises.
Les assemblŽes extraordinaires peuvent
tre convoquŽes ˆ l'initiative du conseil d'administration, du conseil de
surveillance ou d'actionnaires propriŽtaires d'un nombre d'actions Žgal ˆ au
moins 10% du total. Une assemblŽe est convoquŽe en cas de perte du tiers du
capital social.
Aux assemblŽes, chaque action comporte
un droit de vote.
Les
rŽsolutions sont adoptŽes ˆ la majoritŽ des votants sous rŽserve de la prŽsence
d'un quorum et ˆ l'exception de certaines dŽcisions nŽcessitant une majoritŽ
des deux tiers des votants (soit les dŽlibŽrations concernant les fusions, les
scissions, la dissolution, et les amendements aux statuts).
La direction des entreprises cotŽes en
bourse est confiŽe par les textes au conseil d'administration, dont le nombre
de siges varie entre 5 et 19.[23] Les mandats des administrateurs ont
gŽnŽralement une durŽe maximale de 3 ans, mais sont renouvelables.
Le conseil d'administration assume les
fonctions suivantes :
- la convocation de l'assemblŽe annuelle,
- la mise en Ïuvre des rŽsolutions
adoptŽes par les assemblŽes,
- la prŽparation des plans affŽrant aux
investissements et aux opŽrations,
- la proposition des distributions de
dividendes,
- la proposition des projets de
financement par Žmission d'actions ou d'instruments d'endettement,
- la prŽparation des projets de fusions,
de scission et de dissolution de la sociŽtŽ,
- la dŽsignation et la dŽmission ainsi que
la fixation de la rŽmunŽration du directeur gŽnŽral de la sociŽtŽ.
Le prŽsident du conseil d'administration
est Žlu par la majoritŽ simple de tous les administrateurs.[24]
Les rŽunions du conseil d'administration
doivent tre convoquŽes au moins deux fois par an et le quorum correspond ˆ la
moitiŽ des administrateurs.[25] Une convocation ˆ au moins 10 jours est
communiquŽe aux administrateurs. Les conseils peuvent Žgalement tre convoquŽs
par les actionnaires titulaires d'au moins 10% du capital, ainsi que par un
tiers des administrateurs. Les cadres dirigeants ont la facultŽ de siŽger au
conseil d'administration, mais pas au conseil de surveillance. Les
administrateurs peuvent faire enregistrer leurs oppositions aux rŽsolutions
afin d'Žviter d'tre tenus responsables pour leurs effets en cas de leur
illŽgalitŽ.
Sont disqualifiŽes pour
occuper les fonctions d'administrateur d'une sociŽtŽ par actions:
- les personnes sans la capacitŽ civile ou
ˆ la capacitŽ rŽduite ;
- celles qui ont achevŽ depuis cinq ans
une peine affŽrant ˆ toute condamnation pour des crimes Žconomiques sŽrieux et
dont la suspension des droits politiques n'est pas encore achevŽe ;
- pendant trois ans aprs la faillite
d'une sociŽtŽ ou entreprises, les administrateurs ou dirigeants qui ont ŽtŽ
tenus responsables pour la faillite ˆ cause de leur mauvaise gestion ;
- pendant 3 ans aprs la radiation de la
licence d'exploitation d'une sociŽtŽ ou d'une entreprise, les reprŽsentants
lŽgaux s'ils ont ŽtŽ tenus responsables pour les violations en cause ou
-
les
personnes qui n'honorent pas leurs dettes ˆ leurs ŽchŽances.
Dans les sociŽtŽs chinoises, les pouvoirs des
administrateurs sont faibles relativement ˆ ceux exercŽs par les
administrateurs dans les sociŽtŽs europŽennes ou amŽricaines. Mme les pouvoirs
attribuŽs par la loi aux conseils d'administration ne sont pas toujours
effectivement exercŽs par leurs titulaires. Ainsi, alors que les conseils
d'administration sont censŽs d'aprs les textes dŽsigner les cadres dirigeants,
ces nominations sont en fait le plus souvent du ressort des autoritŽs locales.
Peu d'administrateurs des sociŽtŽs cotŽes sur les bourses chinoises sont
extŽrieurs ˆ l'entreprise, et ces derniers sont surtout des universitaires. Il
n'y a pratiquement aucun Žtranger exerant des fonctions d'administrateur sauf
dans quelques entreprises chinoises cotŽes aux Etats-Unis.
De manire gŽnŽrale, les administrateurs ne sont pas
rŽmunŽrŽs ou, au mieux, le sont de manire modique par rapport ˆ ce que sont
thŽoriquement leurs responsabilitŽs.
Le conseil de surveillance comprend au
moins trois membres, dont un prŽsident Žlu par la majoritŽ des membres. Ce
conseil comporte des reprŽsentants des salariŽs. Les mandats des membres
correspondent ˆ des termes de trois ans, qui sont renouvelables.[26] Les administrateurs, les cadres
dirigeants et les directeurs financiers sont inŽligibles. Les principales
attributions du conseil de surveillance sont les suivantes:
- le contr™le de la situation financire
de la sociŽtŽ ;
- la supervision des administrateurs et
des cadres dirigeants dans le but d'assurer le respect des lois et des rglements
applicables ainsi que des statuts de la sociŽtŽ ;
- le rappel ˆ l'ordre des administrateurs
ou des dirigeants quand leurs comportements nuisent aux intŽrts de la sociŽtŽ
et
- la proposition de convocation
d'assemblŽes extraordinaires en cas de besoin.
Dans les faits, les conseils
de surveillance ne jouent que des r™les marginaux dans la trialectique. Ils ne
peuvent pas initier au nom de la sociŽtŽ des actions en justice pour dŽfendre
les intŽrts de la sociŽtŽ contre les agissements des administrateurs,
dirigeants ou actionnaires. S'ils peuvent le faire en leur nom, cette dŽmarche
leur imposerait des cožts le plus souvent dissuasifs.
- ils dirigent la production et les
opŽrations de la sociŽtŽ et mettent en Ïuvre les rŽsolutions adoptŽes par le
conseil d'administration ;
- ils mettent en Ïuvre les plans
opŽrationnels et d'investissements ;
- ils proposent des projets pour
l'organisation interne de la sociŽtŽ ;
- ils adoptent le systme de management de
base ;
- ils dŽcident les rgles internes de la
sociŽtŽ ;
- ils proposent les nominations et les
dŽmissions du directeur gŽnŽral adjoint et du directeur financier et
-
ils
nomment et rŽvoquent les cadres supŽrieurs dont les nominations et les rŽvocations
ne sont pas soumises ˆ l'approbation du conseil d'administration.
Jadis le Parti Communiste exerait une
influence dŽterminante ˆ travers le ComitŽ Parti/Entreprise (la co-gestion
selon Mao Ze Dong) constituŽ au sein des Entreprises d'Etat.
Les actionnaires minoritaires disposent
de peu de voies de recours contre les actions de la direction ou de la
majoritŽ. Certes, la loi sur les sociŽtŽs prŽvoit un contr™le par l'assemblŽe
gŽnŽrale des actionnaires des transferts importants d'actifs en dehors du cours
normal des affaires, ainsi que des accords avec des personnes qui sont liŽes
d'une manire ou d'une autre ˆ la direction ou aux actionnaires dans la
majoritŽ (Ç not at arm's length È). Mais dans la pratique ces rgles
ne sont pas systŽmatiquement appliquŽes.[27] En plus, les actions en justice
collectives sont difficiles ˆ monter en droit chinois.
2.2.2.
- Les obligations des parties
Le droit des sociŽtŽs chinois applique
plut™t strictement la rgle de l'ultra vires. Les activitŽs de sociŽtŽs sont
dŽfinies dans leurs statuts et elles sont dŽclarŽes et enregistrŽes.[28] Selon la loi sur les
contrats, les contrats ultra vires sont susceptibles d'tre dŽclarŽs nuls.[29] Les sociŽtŽs sous contr™le Žtatique
doivent faire approuver leurs objets par leurs autoritŽs de tutelle avant de
les enregistrer.
Les administrateurs, membres du conseil
de surveillance et les cadres dirigeants des sociŽtŽs cotŽes garantissent
l'authenticitŽ, l'exactitude et l'intŽgritŽ des informations communiquŽes par
leurs sociŽtŽs.[30]
Sauf ˆ prouver qu'ils n'ont commis
aucune faute, les administrateurs, membres du conseil de surveillance et cadres
dirigeants engagent leurs responsabilitŽs personnelles vis-ˆ-vis des
actionnaires lŽsŽs ˆ cause de toute information fausse ou trompeuse ainsi que
pour toute omission majeure.[31]
Dans les quatre mois suivant la cl™ture
de tout exercice, une sociŽtŽ cotŽe doit communiquer ˆ la CSRC une brve
prŽsentation des membres de ses conseils d'administration et de surveillance et
de ses cadres dirigeants en indiquant les montants d'actions qu'ils possdent.
Elles doivent aussi communiquer la liste de leurs dix actionnaires les plus
importants en indiquant le nombre d'actions dŽtenues par chacun, et identifier,
le cas ŽchŽant, la personne dŽtenant le contr™le effectif.[32] En cas de changement du groupe de
contr™le, tout changement d'administrateur, ou d'un tiers des membres du
conseil de surveillance ou des cadres dirigeants, une information doit tre
communiquŽe ˆ la CSRC, ˆ la bourse de cotation et au public.[33]
Les administrateurs et cadres dirigeants
des sociŽtŽs cotŽes doivent inscrire leurs opinions sur la marche des affaires
de la sociŽtŽ dans les rapports pŽriodiques.
Les conseils de surveillance des
sociŽtŽs cotŽes doivent contr™ler les rapports pŽriodiques du conseil
d'administration et consigner leurs avis par Žcrit.
D'aprs
l'article 47 de la Securities Law, lorsqu'un administrateur, membre du conseil
de surveillance ou cadre dirigeant ou tout actionnaire possŽdant plus de 5% du
capital les cde dans les 6 mois suivants leur acquisition ou en fait
l'acquisition de nouveau dans les six mois suivants, les recettes reviendront ˆ
la sociŽtŽ et seront intŽgrŽes ˆ ses bŽnŽfices. Si le conseil d'administration
n'en assure pas le recouvrement, les actionnaires lŽsŽs peuvent exiger des
administrateurs de le faire. Si les administrateurs ne s'appliquent pas, les
actionnaires concernŽs ont la facultŽ d'agir en justice en leur nom pour
dŽfendre les intŽrts de la sociŽtŽ. Les administrateurs tenus responsables ˆ
cet Žgard engagent leur responsabilitŽ personnelle.
Les initiŽs ne peuvent pas divulguer les
informations confidentielles auxquelles ils ont accs ou qu'ils obtiennent
illŽgalement ni les utiliser pour contracter des Žchanges des valeurs
concernŽes ni aider d'autres personnes ˆ le faire.[34] De par leurs fonctions au sein d'une
sociŽtŽ, les administrateurs, les membres des conseil de surveillance et les
cadres dirigeants sont considŽrŽs comme des initiŽs, tout comme le sont les
actionnaires possŽdant plus de 5% de son capital ou l'actionnaire exerant le
contr™le effectif, et la sociŽtŽ holding dont elle dŽpend ainsi que leurs
administrateurs, les membres de leurs conseils de surveillance, et leurs cadres
dirigeants.[35]
La rŽforme de la Company Law de 2005 a
rŽduit la durŽe pendant laquelle les promoteurs de toute introduction en bourse
doivent retenir leurs actions de trois ans ˆ un an et les administrateurs,
membres du conseil de surveillance et les cadres
dirigeants peuvent cŽder leurs actions un aprs leur introduction ˆ la cote sur
une bourse.
2.2.3.
- La rŽgulation de la trialectique
La CSRC est actuellement l'autoritŽ de tutelle par
rapport aux marchŽs financiers. Le champ de ses interventions couvre:
- la formulation des rgles et rglements
rŽgissant le fonctionnement des marchŽs pour les valeurs mobilires et pour les
contrats ˆ terme;
- la rŽgulation de l'enregistrement, des
offres, des Žchanges, et de la garde de valeurs mobilires, ainsi que des
conditions de la compensation des opŽrations sur les valeurs mobilires,
- la rŽgulation des activitŽs des
Žmetteurs de valeurs mobilires de sociŽtŽs cotŽes en bourse, des sociŽtŽs
d'investissement, des institutions d'enregistrement et de compensation
d'opŽrations affŽrant aux valeurs mobilires, des institutions de gestion de
fonds, des organisations de conseils pour les placements en valeurs mobilires,
des sociŽtŽs de rating de crŽdit, ainsi que des cabinets d'avocats, cabinets
d'expertise comptable et organisations d'expertise dans l'Žvaluation d'actifs
pour leurs activitŽs affŽrant aux valeurs mobilires,
- la dŽfinition des conditions d'accs aux
professions liŽes aux valeurs mobilires ainsi que du code dŽontologique,
- le contr™le de la divulgation
d'informations affŽrant aux Žmissions et aux Žchanges de valeurs mobilires.
Les rglements adoptŽs par la CSRC
doivent tre publiŽs.
Dans l'accomplissement de ses fonctions,
la CSRC dispose des pouvoirs suivants:
- accŽder ˆ tout lieu de commission
d'infractions financires;
- entreprendre toutes investigations, et
- saisir tous actifs sous rŽserve du
contr™le juridictionnel.
D'aprs la rŽforme de la Securities Law
du 27 octobre 2005 qui est entrŽe en vigueur le premier janvier 2006, la CSRC
est dotŽe de nouveaux pouvoirs de saisir les actifs de personnes jugŽes
responsables d'infractions sous son Žgide.
La CSRC est active dans la rŽpression
des dŽlits d'initiŽs et des manipulations des cours des instruments cotŽs sur
les bourses.[36]
La CSRC doit respecter la
confidentialitŽ des informations dont elle obtient communication dans le cadre
de ses investigations.
La CSRC a la facultŽ d'imposer des
amendes civiles.
Lorsque la CSRC souponne l'existence de
faits dŽlictueux, elle informe la procurature.
Les
peines d'amendes civiles prononcŽes par la CSRC doivent tre publiŽes.
La CSRC participe aux travaux de
l'International Organisation of Securities Commission (IOSCO) dont la Chine est
membre depuis 1995 ayant ŽtŽ Žlue membre exŽcutif entre 1998 et 2004. La CSRC a
conclu 24 accords avec des autoritŽs de rŽglementation des marchŽs financiers
Žtablis dans 22 pays prŽvoyant les modalitŽs de la coopŽration pour la
rŽgulation des marchŽs.[37]
Les tribunaux chinois interviennent dans
la rŽgulation des marchŽs financiers ˆ trois titres. D'abord, les juridictions
appliquent les lois pŽnales punissant une plŽthore d'infractions dont un
inventaire partiel est dressŽ ci-dessous. Ensuite, les tribunaux compltent les
normes de rŽgulation lŽgislative et rŽglementaire en ayant recours au droit
civil. Ainsi ont-ils ŽtŽ conduits ˆ protŽger le porteur de bonne foi d'un
certificat de valeur au porteur;[38] dans une autre affaire, un District
People's Court a allouŽ des dommages intŽrts dans un procs civil alors que la
CSRC avait appliquŽ une amende et confisquŽ les gains illŽgaux des contrats de
futures.[39] Troisimement, les tribunaux peuvent
tre appelŽs ˆ rŽviser les dŽcisions administratives bien qu'en 2001 lors de
deux scandales menaant d'engendrer des centaines d'actions en justice pour
fraude et pour des dŽlits d'initiŽs et de manipulation du marchŽ, la Cour
Suprme a ordonnŽ aux tribunaux de suspendre les audiences des affaires
concernŽes.[40]
Les administrateurs de la sociŽtŽ ainsi
que ses cadres dirigeants sont soumis ˆ des obligations de diligence. Il leur
est interdit d'utiliser leurs fonctions ˆ des fins personnelles. Ils sont
censŽs sauvegarder les intŽrts de la sociŽtŽ.
L'article 130 de la Company Law Žrige
trois principes gŽnŽraux qui attestent l'engagement des autoritŽs en faveur du
dŽveloppement de marchŽs efficients. Les actions doivent tre Žmises dans le
respect des principes d'accessibilitŽ (gong kai), d'ŽquitŽ (gong ping) et
d'impartialitŽ (gong zheng).
La Securities Law impose en son article
3 les principes d'accessibilitŽ (gong kai), d'ŽquitŽ (gong ping) and
d'impartialitŽ (gong zheng) dans l'Žmission ou les Žchanges de valeurs, et son
article impose l'ŽgalitŽ devant la loi, l'autonomie de volontŽ des parties, la
responsabilitŽ de rŽparation, et la bonne foi (cheng shi xin yong).
L'interdiction des fraudes, des dŽlits d'initiŽs et des manipulations des cours
est hissŽe au niveau de principe gŽnŽral par l'article 5 de la Securities Law.
L'article 3 du Issue and Trading
Regulation consacre les principes d'accessibilitŽ (gong kai), d'ŽquitŽ (gong
ping) et de bonne foi (cheng shi xin yong). D'autres articles font rŽfŽrence ˆ
la vŽritŽ (zhen shi xing), l'exactitude (zhun que xing) et la franchise (wan
zheng xing) des dŽclarations des sociŽtŽs cotŽes, et ˆ la loyautŽ de la
concurrence (gong ping jing zheng) dans les activitŽs exercŽes par les membres
des professions financires rŽglementŽes. Les professions comptables sont
exercŽes dans le respect des normes comptables gŽnŽralement acceptŽes (ye wu
biao zhun) et de la moralitŽ (dao de zhun ze).
3.1. - Le Code of Corporate Governance
Depuis 2001, le Corporate Governance
Code promeut l'adoption par les sociŽtŽs cotŽes en bourse des principes
gŽnŽralement applicables dans la gouvernance internationale des entreprises. Les
autoritŽs chinoises s'inspirent des normes de gouvernance prŽconisŽes par
l'Organisation pour la CoopŽration et le DŽveloppement Economique (OCDE) ˆ
Paris.
Le Code est destinŽ ˆ
amŽliorer la protection des investisseurs. Il dŽfinit les rgles comportementales
de base et les normes morales devant guider les administrateurs, membres du
conseil de surveillance, et les dirigeants des sociŽtŽs cotŽes.
Ses exigences doivent tre insŽrŽes
dans les statuts des sociŽtŽs cotŽes et la CSRC peut ordonner ˆ toute sociŽtŽ
cotŽe de mettre ses statuts en conformitŽ avec les dispositions du Code.[41]
L'article 2 du Code exige un
traitement Žquitable envers tous les actionnaires, surtout les minoritaires.
L'article 3 impose l'obligation d'Žtablir des canaux de communications
efficaces avec les actionnaires.
Les actionnaires ont la
facultŽ d'initier des actions en justice pour faire cesser les infractions ˆ la
loi et aux rglements ainsi qu'en cas de violations de leurs droits ou intŽrts
par les rŽsolutions adoptŽes par les assemblŽes d'actionnaires ou les conseils
d'administration. Les actionnaires peuvent demander que la sociŽtŽ poursuive
les administrateurs, membres du conseil de surveillance et les dirigeants pour
rŽparer les prŽjudices causŽs ˆ la sociŽtŽ par leurs violations des lois et des
rglements, ou des statuts.[42]
Les sociŽtŽs cotŽes doivent
oeuvrer diligemment ˆ attirer un nombre maximal d'actionnaires ˆ participer aux
assemblŽes, y compris en ayant recours aux moyens de communication modernes. Le
lieu et les date et heure de toute assemblŽe doivent tre choisis pour
faciliter la participation des actionnaires.[43]
L'article 10 interdit les
paiements pour l'obtention des droits de vote aux assemblŽes des sociŽtŽs
cotŽes en bourse.
Il est garanti aux
investisseurs institutionnels un r™le dans la dŽsignation des administrateurs,
la dŽtermination de leurs rŽmunŽrations et le contr™le de la gestion ainsi que
dans les processus de prises de dŽcisions majeures.[44]
Les contrats entre les
sociŽtŽs cotŽes et des parties qui leur sont liŽes doivent tre rŽduits ˆ
l'Žcrit et la conclusion, les amendements, la fin et l'exŽcution de tels
contrats doivent tre divulguŽs.[45]
Les sociŽtŽs cotŽes ne
doivent pas crŽer des monopoles avec des sociŽtŽs qui leur sont liŽes et elles
doivent pratiquer entre elles-mmes des relations dans le courant normal des
affaires.[46]
Les sociŽtŽs cotŽes ne peuvent
pas fournir des garanties financires pour leurs actionnaires ou leurs
affiliŽes.[47]
L'article 16 prŽvoit que les
actionnaires ayant le contr™le retireront des sociŽtŽs cotŽes les fonctions
sociales et les actifs non opŽrationnels.
"Les salariŽs
excŽdentaires peuvent tre ŽcartŽs."[48]
Les actionnaires ayant le
contr™le de sociŽtŽs cotŽes doivent encourager la sŽlection, la promotion, la
dŽmission, la rŽmunŽration et la dŽmission des dirigeants et des salariŽs par
la concurrence.[49]
Les actionnaires ayant le
contr™le doivent agir en bonne foi envers la sociŽtŽ et les autres
actionnaires.
Ils doivent se conformer
strictement aux lois et rglements dans l'exercice de leurs droits en tant
qu'actionnaires et il leur est interdit de profiter de leurs fonctions pour
s'arroger des avantages personnels.[50]
Les actionnaires ayant le
contr™le de sociŽtŽs cotŽes doivent respecter leur indŽpendance.[51]
Les dirigeants, directeurs
financiers, cadres commerciaux et secrŽtaires auprs des conseils d'administration
des sociŽtŽs cotŽes ne peuvent occuper les fonctions d'administrateur que dans
les sociŽtŽs sous le mme contr™le.[52]
Il incombe au groupe de
contr™le de sŽparer les droits de propriŽtŽ des actifs dans ses filiales
cotŽes.[53]
L'article 27 du Code interdit
aux groupes de contr™le ainsi qu'ˆ leurs filiales d'entreprendre des activitŽs
identiques ou similaires ˆ celles de leurs filiales cotŽes.
Les procŽdures pour
l'Žlection des administrateurs de sociŽtŽs cotŽes doivent tre
"ouvertes" et "impartiales".[54]
Pour favoriser la
reprŽsentation des actionnaires minoritaires aux conseils d'administration des
conseils de sociŽtŽs cotŽes, le systme de vote cumulatif est obligatoire quand
le groupe de contr™le possde plus de 30% des actions.[55]
Les administrateurs de
sociŽtŽs cotŽes ont le devoir de consacrer le temps et l'Žnergie appropriŽes
pour l'accomplissement de leurs fonctions et ils doivent clairement exprimer
leurs avis sur les questions discutŽes.[56]
Les administrateurs sont
responsables ˆ titre personnel pour le prŽjudice causŽ ˆ leurs sociŽtŽs par
toute rŽsolution illŽgale ou contraire aux statuts, ˆ l'exception de ceux
dŽmontrant qu'ils s'y sont opposŽs et que ces objections ont ŽtŽ enregistrŽes
dans les procs-verbaux.[57]
Moyennant le consentement de
l'assemblŽe des actionnaires, la sociŽtŽ a la facultŽ de contracter une
assurance couvrant les administrateurs sous rŽserve de l'exclusion de la
responsabilitŽ pour les actes illŽgaux et les violations des statuts.[58]
L'article 40 du Code impose
aux administrateurs d'adopter des procŽdures de prise de dŽcision prudentes.
Le conseil d'administration
doit accorder un traitement Žgal ˆ tous les actionnaires et doit prendre en
compte les intŽrts de l'ensemble des actionnaires.[59]
Le conseil d'administration
doit communiquer ˆ tous les administrateurs les informations pertinentes par
rapport aux questions ˆ l'ordre du jour des rŽunions ainsi que celles qui sont
utiles pour la comprŽhension du dŽveloppement de la sociŽtŽ.[60]
L'article 48 du Code interdit
aux conseils d'administration de sociŽtŽs cotŽes de dŽlŽguer ˆ leur prŽsident
la gestion des affaires ayant une influence sur les intŽrts importants de la
sociŽtŽ.
Les conseils d'administration
de sociŽtŽs cotŽes doivent comprendre des administrateurs indŽpendants de la
sociŽtŽ ainsi que de ses actionnaires.[61] Ces administrateurs ne doivent pas
occuper d'autres fonctions[62] et doivent accomplir leurs missions en
indŽpendance tout en prtant une attention particulire ˆ la protection des
actionnaires minoritaires.[63] Il leur est accordŽ des r™les
prŽ-Žminents sur les comitŽs d'audit, de nomination, de rŽmunŽration et
d'Žvaluation constituŽs par le conseil.[64]
Les membres du conseil de
surveillance des sociŽtŽs cotŽes doivent Žgalement tre indŽpendants.[65]
Les conseils de surveillance
ont la facultŽ d'informer directement les autoritŽs de rŽgulation de toute
violation des lois, rglements ou des statuts de la sociŽtŽ par les
administrateurs, dirigeants ou cadres supŽrieurs.[66]
Ils peuvent convoquer des
rŽunions du conseil d'administration, ainsi que convoquer ˆ leurs rŽunions les
dirigeants, les cadres supŽrieurs, et le personnel chargŽ des audits internes
et externes, qui doivent rŽpondre ˆ leurs questions.[67]
Le travail des administrateurs
et des membres du conseil de surveillance est apprŽciŽ par une conjugaison
Ç d'auto-Žvaluation et d'Žvaluation par les paires".[68]
Le conseil d'administration
et le conseil de surveillance doivent rendre compte ˆ l'assemblŽe des
actionnaires des travaux de leurs membres, notamment en leur communiquant les
Žvaluations de leur travail ainsi que les montants de leurs rŽmunŽrations.[69]
Dans la mesure du possible,
les sociŽtŽs cotŽes doivent recruter le personnel de direction de manire
Žquitable et transparente.[70]
Les nominations et les
dŽmissions de personnel de direction doivent faire l'objet de publicitŽ.[71]
Les sociŽtŽs doivent lier la
rŽmunŽration du personnel d'encadrement aux rŽsultats de l'entreprise ainsi qu'aux
rŽsultats du travail individuel.[72]
Au-delˆ du respect des droits
des parties concernŽes (stakeholders), dont les banques, les fournisseurs et
les autres crŽanciers, les salariŽs, les consommateurs, la communautŽ, les
sociŽtŽs cotŽes doivent coopŽrer activement ˆ la promotion du dŽveloppement
sain et soutenu de la sociŽtŽ.[73]
Les sociŽtŽs cotŽes doivent
encourager la participation des salariŽs ˆ la discussion des situations
opŽrationnelles et financires de la sociŽtŽ ainsi qu'ˆ celle des dŽcisions importantes
ayant une influence sur leurs avantages au moyen de communications directes
avec le conseil d'administration, le conseil de surveillance et le personnel de
direction.[74]
L'article 86 stipule que:
Dans la poursuite du dŽveloppement de la sociŽtŽ et de la maximisation des
bŽnŽfices des actionnaires, la sociŽtŽ doit se concerner avec le bien-tre, la
protection environnementale et les intŽrts publics de la communautŽ o elle
est prŽsente, et elle doit prter attention ˆ ses responsabilitŽs sociales.
Les sociŽtŽs cotŽes doivent
s'assurer que leurs communications d'informations sont facilement
comprŽhensibles et elles doivent y offrir un accs peu cožteux, facile
d'utilisation et rapide, y compris par l'internet.[75]
Le Code oblige les sociŽtŽs
cotŽes ˆ publier les informations suivantes en plus de celles qui sont visŽes
par ailleurs:
-
les
Žvaluations du travail des administrateurs et des membres du conseil de
surveillance;
-
les
Žvaluations des administrateurs indŽpendants, y compris leur prŽsence aux
rŽunions des conseils ainsi que leurs avis en relation avec les opŽrations avec
les parties en dehors du courant normal des affaires et des mandats des
administrateurs et des cadres supŽrieurs;
-
la composition
et le travail des comitŽs spŽcialisŽs constituŽs par le conseil
d'administration;
-
l'Žtat de
la gouvernance de la sociŽtŽ et l'Žcart par rapport au Code et les raisons de
tout Žcart et
-
tous
projets spŽcifiques et mesures visant l'amŽlioration de la gouvernance.[76]
3.2. - Les
sanctions des violations de la bonne gouvernance
Dans le droit chinois de la
gouvernance des sociŽtŽs, les sanctions relvent de la compŽtence de l'ordre
administratif ainsi que des juridictions civiles et pŽnales.
Les sanctions administratives
comprennent les amendes, les injonctions, les suspensions d'activitŽs, les
confiscations de gains illicites, et la rŽvocation de la licence
d'exploitation.
Ces sanctions sont applicables autant
contre les personnes morales que contre les individus responsables.
Ainsi, l'article 203 de la Company Law
impose aux sociŽtŽs de publier des comptes exacts et honntes alors que
l'article 208 impose aux experts-comptables de ne pas Žmettre des rapports faux
ou trompeurs. L'article 193 de la Securities Law stipule des sanctions
administratives pour les violations des obligations d'information par les
sociŽtŽs cotŽes en bourse qui sont susceptibles d'tre appliquŽes aux membres
du groupe de contr™le. L'article 195 en prŽvoit lorsque les actionnaires
possŽdant plus de 5% du capital violent les limites sur leurs acquisitions
ultŽrieures.
En vertu de l'article 233 de la
Securities Law, la CSRC peut interdire aux personnes tenues responsables
d'infractions graves de siŽger au conseil d'administration ou au conseil de
surveillance de sociŽtŽs cotŽes ainsi que d'y occuper un poste de cadre
dirigeant.
Les membres du groupe de contr™le d'une
sociŽtŽ cotŽe en bourse qui violent les lois ou rglements concernant l'Žmission
de valeurs mobilires engagent leur responsabilitŽ personnelle.[77]
L'article 215 de la Company prŽvoit que
les crŽanciers sur des jugements de dommages intŽrts ont la prioritŽ par
rapport aux autres dettes des entreprises en faillite.
Les
actionnaires perdent la limite sur leurs responsabilitŽs en cas de fraude dans
les Žmissions et les Žchanges d'actions, en cas de cessions ˆ des prix anormaux
des actifs de l'Etat, et quand, en tant qu'administrateurs ou de cadres
dirigeants, ils pratiquent la corruption ou dŽtournent les actifs de la
sociŽtŽ.
La Company Law prŽvoit qu'en cas
d'infractions de certaines de ses dispositions avec des consŽquences graves,
des poursuites pŽnales peuvent tre dŽclenchŽes contre les personnes
responsables.[78] La cinquime partie de la Securities
Law comprend une plŽthore d'infractions susceptibles de donner lieu ˆ des
poursuites pŽnales, l'article 231 consacrant le
principe gŽnŽral d'imputation de responsabilitŽ pŽnale chaque fois qu'une
infraction ˆ la rŽglementation des marchŽs financiers est suffisamment grave.
Les sanctions pŽnales comprennent
l'amende, la dŽtention, la confiscation de biens, la perte des droits civiques
ou politiques, la dŽtention, l'emprisonnement et mme la peine capitale.[79]
Le Code pŽnal chinois vise
spŽcifiquement certains comportements des parties ˆ la trialectique au sein des
Entreprises d'Etat. Il interdit ˆ leurs administrateurs et ˆ leurs cadres
dirigeants d'exploiter leurs fonctions pour rŽaliser des gains illicites en
entreprenant des activitŽs en concurrence avec celles de leurs sociŽtŽs.[80] Les actes de trafic d'influence, de
prise d'intŽrts, d'extorsion et de corruption commis par des personnes
exerant des fonctions publiques au sein des entreprises d'Etat sont exposŽes ˆ
des sanctions aggravŽes.[81] Il est interdit ˆ l'ensemble du
personnel dans les Entreprises d'Etat de nuire aux intŽrts de l'Etat en
commettant les actes suivants :
-
l'offre
d'opportunitŽs d'affaires de leurs unitŽs aux membres de leurs familles ou ˆ
leurs amis ;
-
l'achat de
marchandises d'unitŽs exploitŽes ou gŽrŽes par des membres de la famille ou par
les amis ˆ des prix manifestement plus ŽlevŽs que le cours du marchŽ ainsi que la
vente de marchandises ˆ des unitŽs exploitŽes ou gŽrŽes par des membres de
leurs familles ou ˆ leurs amis ˆ des prix manifestement infŽrieurs au cours de
marchŽ, ou
-
l'achat de
marchandises non conformes ˆ des unitŽs exploitŽes ou gŽrŽes par des membres de
leurs familles ou ˆ leurs amis.
Le Code sanctionne les
personnes ayant la charge d'Entreprises d'Etat qui causent un grave prŽjudice
aux intŽrts nationaux ˆ cause de fraudes facilitŽes par leurs
comportements irresponsables dans la conclusion ou dans l'exŽcution de contrats[82] ou par le favoritisme dans la cession
des actifs des Entreprises d'Etat ˆ des prix anormaux.[83]
L'article 180 du Code pŽnal
interdit les dŽlits d'initiŽs, qui sont dŽfinis comme correspondant ˆ des
Žchanges de valeurs mobilires sur la base d'informations d'initiŽ, ou de la
dissŽmination, sans les rendre publiques, de toutes informations susceptibles
d'avoir un effet majeur sur l'Žmission ou les Žchanges des actions concernŽes
ou des cours d'autres actions.
Le Code pŽnal sanctionne par
ailleurs :
-
l'immatriculation
de sociŽtŽs sur le fondement de dŽclarations frauduleuses affŽrant ˆ leur
capital;[84]
-
l'omission
de divulguer tout fait significatif ainsi que la fabrication de contenus frauduleux
dans les notes d'informations affŽrant aux valeurs mobilires[85] et
-
les
fraudes dans les dŽclarations d'actifs et de passifs en relation avec la
liquidation de toute entreprise ainsi que la distribution des fruits de la leur
liquidation avant d'avoir rŽgler les dettes,[86]
En
plus, le Standing Committee du NPC a adoptŽ le 28 fŽvrier 1995 la DŽcision
concernant la punition les dŽlits commis en infraction ˆ la Company Law comme
l'immatriculation de sociŽtŽs aux moyens de documents falsifiŽs ou par fraude
ou encore les dŽclarations publiques d'informations financires fausses avec
des consŽquences graves, ou encore des incidents de corruption impliquant des
administrateurs ou cadres dirigeants.
3.3.
- La qualitŽ de la gouvernance dans les faits
Nous prenons comme rŽfŽrence
empirique concernant la qualitŽ de la gouvernance des entreprises en Chine le
Rapport de la Banque Mondiale Doing Business in 2006 destinŽ ˆ comparer la qualitŽ
de l'environnement des entreprises dans las pays participants.
Pour collecter les
donnŽes ˆ partir desquelles faire ses comparaisons en matire de gouvernance,
la Banque pose ˆ un panel de professionnels du droit chinois le problme de M.
James, qui est actionnaire minoritaire d'une sociŽtŽ cotŽe et qui a l'intention
d'acheter des camions d'occasion d'une autre de ses sociŽtŽs. Le prix est
anormalement ŽlevŽ. Monsieur James conclue le contrat. Toutes les approbations
exigŽes ont ŽtŽ obtenues et toutes les dŽclarations faites, bien que
l'opŽration ait ŽtŽ dŽsavantageuse pour la SociŽtŽ.
Les actionnaires lancent une
action en justice contre les personnes concernŽes ainsi que contre les
administrateurs.
La Banque pose aux experts
des divers pays une sŽrie de questions destinŽes ˆ mesurer la qualitŽ de la
gouvernance des entreprises.[88] Qui approuve l'opŽration ? Quels sont les documents auxquels les
actionnaires peuvent accŽder ? Que doivent prouver les minoritaires pour
faire obstacle ˆ toute opŽration ou pour se faire compenser par M.
James ?
La Banque Mondiale compare la qualitŽ de gouvernance des
sociŽtŽs des pays participants selon quatre indices (0 - 10):
-
un indice
de la responsabilitŽ des administrateurs mesurŽ en fonction de la capacitŽ des
actionnaires de les poursuivre, les possibilitŽs de faire rŽsilier l'opŽration
critiquŽe, les risques de sanctions pŽnales en cas d'infraction ; la
disponibilitŽ d'actions des actionnaires au nom de la sociŽtŽ ; et
l'obligation pour le malfaiteur de restituer ses gains ;
-
l'indice
de la divulgation d'informations prend en compte les procŽdures d'approbation
d'Žmission de valeurs, les obligations de divulgation immŽdiate au public et
aux actionnaires, les obligations de divulgations pŽriodiques, et l'existence
de contr™les externes prŽalables des opŽrations et
-
l'indice
des actions en justice des actionnaires Žvalue la facilitŽ d'accŽder aux
documents susceptibles d'tre exploitŽs au cours des procs, les possibilitŽs
pour le demandeur d'interroger le dŽfendeur et les autres tŽmoins, les
possibilitŽs d'examiner les documents sociaux, la capacitŽ de faire dŽsigner un
expert, et la charge de la preuve et
-
l'indice
de l'efficacitŽ de la protection des actionnaires qui correspond ˆ la moyenne
ces trois indices.
La Chine obtient un score de 4,3 sur 10 pour l'efficacitŽ
de la protection des investisseurs sur la base des scores suivants sur les
indices individuels :
divulgation
d'informations responsabilitŽ
des administrateurs facilitŽ
des actions en justice par les actionnaires |
10/10 1/10 2/10 |
Ce
score situe la Chine ˆ la moitiŽ du niveau de Hong Kong et des Etats-Unis, tout
en se comparant favorablement par rapport au Mexique.
la
protection des investisseurs
Nouvelle-ZŽlande Hong
Kong Etats-Unis Japon Taiwan BrŽsil Russie Chine Mexique |
9,7 8,7 8,3 6,7 5,3 5,3 5,0 4,3 3,7 |
L'indice
de l'exŽcution des contrats mesure le nombre de procŽdures pour obtenir l'exŽcution
d'un contrat, la durŽe pour obtenir l'exŽcution et les cožts de l'exŽcution. Ë
supposer les observations collectŽes par la Banque Mondiale fiables, la Chine
serait plus performante que Taiwan dans la simplicitŽ des procŽdures, plus
performante que les Etats-Unis quant ˆ la durŽe nŽcessaire pour faire exŽcuter
un contrat, mais elle s'avre en mauvaise position comparative pour les cožts
de l'exŽcution.
Nombre
de procŽdures pour faire exŽcuter un contrat
Australie Japon Hong
Kong Etats-Unis BrŽsil Chine Taiwan Russie Mexique |
11 16 16 17 24 25 28 29 37 |
Nombre
de jours pour faire exŽcuter un contrat
Tunisie Japon Taiwan Hong
Kong Chine Etats-Unis Russie Mexique BrŽsil |
27 60 210 211 241 250 330 421 546 |
Cožts
de l'exŽcution d'un contrat
(en
% de la valeur de la crŽance)
Norvge Etats-Unis Taiwan Japon Hong
Kong BrŽsil Mexique Russie Chine |
4,2 7,5 7,7 8,6 12,9 15,5 20,0 20,3 25,5 |
L'indice
de l'efficacitŽ des droits des crŽanciers mesure les capacitŽs d'emprunteurs et
de prteurs au regard des lois sur les sŽcuritŽs et les faillites :
- les possibilitŽs d'inclure des
descriptions gŽnŽrales des actifs et des dettes dans les actes de
garantie ;
-
les
possibilitŽs pour toute personne, commerante ou non, de donner ou d'accepter
des sŽcuritŽs par rapport aux crŽdits commerciaux ;
-
les
possibilitŽs d'enregistrer sur un registre centralisŽ les sŽcuritŽs affŽrant
aux biens meubles ;
-
les prioritŽs
obtenues en relation avec les sŽcuritŽs autant avant que pendant toutes
procŽdures de faillite ;
-
les
possibilitŽs pour les parties de convenir d'avance des mesures
d'exŽcution et
-
les
possibilitŽs pour les crŽanciers de saisir et de faire vendre les biens objets
de sŽcuritŽ sans pŽriode de gr‰ce automatique en cas de procŽdures de faillite
et d'Žvincer la direction du contr™le effectif de l'entreprise.
Su cet indice des droits des crŽanciers, la Chine obtient un
score de seulement 2 sur 10 loin derrire Hong Kong mais au mme niveau que le
Mexique et le BrŽsil.
(sur
10)
Hong
Kong Singapour Etats-Unis Japon Taiwan Russie Chine Mexique BrŽsil |
10 10 7 8 4 3 2 2 2 |
L'indice de l'efficacitŽ des
procŽdures de faillite des entreprises tient compte de leur durŽe, de leurs
cožts et du taux de recouvrement dŽgagŽ. Selon les rŽsultats obtenus par la
Banque Mondiale, la Chine serait aussi performante que les Etats-Unis en durŽe
des procŽdures, mais elles y sont anormalement cožteuses et dŽgagent un taux de
recouvrement relativement faible.
DurŽe des procŽdures de faillite
(en annŽes)
Irlande Japon Taiwan Hong
Kong Mexique Etats-Unis Chine Russie BrŽsil |
0,4 0,6 0,8 1,1 1,8 2,0 2,4 3,8 10 |
(en
%)
Japon
Singapour Taiwan Hong
Kong Etats-Unis Mexique Chine Russie BrŽsil |
92,7 91,4 89,5 81,2 76,3 64,1 31,5 27,6 0,5 |
[1] Ç Annoncer du bÏuf et vendre du
cheval È, Yan Zi Qiu, circa 500 A.C., Etat de Qi.
[2] Avocat au Barreau de Paris, Barrister
& Solicitor, Nova Scotia.
[3] Ds 2000, la Shanghai Stock Exchange
(SSE) avait adoptŽ un Guide de la gouvernance applicable aux sociŽtŽs qui y
sont cotŽes.
[4] La Banque Mondiale a remarquŽ
l'existence au plan mondial de corrŽlations positives et significatives de la
protection accordŽe aux investisseurs avec autant la capitalisation boursire
par rapport au PIB que le nombre de sociŽtŽs cotŽes, Banque Mondiale, Doing
Business in 2006, p. 43.
[5] Mark E. Rowe, Can Culture Constrain the
Economic Model of Corporate Law?,
The University of Chicago Law Review, 1969, 1233; and Jane B. Baron, The
Expressive Transparency of Property, The Columbia Law Review, 2002, 208.
[6] Quels r™les seront attribuŽs aux
valeurs mao•stes? ˆ celles confucŽennes? aux valeurs incarnŽes par les grands
entrepreneurs chinois, actuels ou historiques? Par exemple, selon Confucius,
Ç Le noble (jun zi) atteint la bontŽ, les petits esprits poursuivent les
gains matŽriels". È, Analectes, chapitre 14, n¡ 23, et Ç Nous
dŽsirons tous l'argent et nous aspirons ˆ des hautes fonctions, mais un noble
ne les accepterait jamais sauf ˆ y tre parvenu par des moyens corrects È.
Sun Zi, L'art de la guerre, publiŽ entre 400 et 322 AC, a inspirŽ de nombreux
ouvrages sur la stratŽgie d'entreprise, dont Complete Book on Management Based
on the Art of War, par Ohashi Takeo. Marchand, admis au panthŽon des
personnages historiques, Guan Yu fournit un modle de comportement axŽ sur la
bontŽ, la rectitude et la vŽritŽ, Ç Guan Bao zhi jiao È, Etat de Qi ˆ
l'Žpoque du Printemps et de l'Automne. Ou encore, le grand historien Si Ma Qian
de la dynastie Han, a inclus dans son oeuvre classique, RŽcits historiques, un
chapitre intitulŽ Ç Biographies d'individus fameux engagŽs dans le
commerce È. Parmi les marchands de l'Žpoque moderne qui sont susceptibles
de servir de modle, on pourrait mentionner Meng Lechuan, le fondateur de
Ruifuxiang, le grand magasin de soie.
[7] La plus grande part des 180.000 Entreprises
d'Etat est constituŽe de petites et moyennes entreprises, World Bank, China
Corporate Governance Report 2003.
[9] World Bank, China Corporate Governance
Report 2003.
[10] Par exemple, le Ministry of Finance
(MOF) a ŽdictŽ de nombreuses normes comptables destinŽes ˆ mettre le cadre
rŽglementaire chinois conforme aux International Accounting Standards.
[11] Par exemple, la sur-reprŽsentation des
actionnaires individus (99,5% des comptes ouverts auprs de la Shanghai Stock
Exchange - SSE - en 2002) par rapport aux institutions financires (0,5% des
comptes de la SSE) rend les petits porteurs vulnŽrables ˆ la dŽprŽciation de
leurs investissements ˆ la suite de la cotation de nouvelles tranches d'actions
encore non-nŽgociables, World Bank, China Corporate
Governance Report 2003.
[12] En 2003, les 196 Entreprises d'Etat
sous l'Žgide de la SASAC possŽdaient des actifs valant RMB 6.900 milliards,
World Bank, China Corporate Governance Report 2003. Articles 6 et 12 des
State-Owned Assets Supervision and Management Regulations.
[13] Article 31 des State-Owned Assets
Supervision and Management Regulations.
[14] World Bank, China Corporate Governance
Report 2003. Il y a lieu de rappeler que les sociŽtŽs chinoises ne sont pas les
seules ˆ avoir connu des dŽfaillances catastrophiques des processus de
gouvernance : Enron, WorldCom, CrŽdit Lyonnais, Elf, et Parmalat ont
fourni autant de ces cas dans d'autres pays.
[15] Les bŽnŽfices des entreprises d'Etat
chinoises sont thŽoriquement rŽtrocŽdŽs ˆ l'Etat alors que les pertes sont
compensŽes par des subventions Žtatiques ou couvertes par des prts bancaires,
ce qui contribue largement au problme des crŽances douteuses des banques
chinoises.
[16] Katsuhito Iwai, Persons, Things and
Corporations: The Corporate Personality Controversy and Comparative Corporate
Governance, The American Journal of Comparative Law, 1999, Vol. 47, 583.
[17] L'importance de la contractualisation
ne doit pas pour autant tre sous-estimŽe. Ainsi, l'utilisation d'instruments
financiers permet dans grand nombre de cas de contracter une solution de la
trialectique diffŽrente de celle imaginŽe par le lŽgislateur. Par exemple, une
sociŽtŽ ˆ responsabilitŽ limitŽe est convertie en sociŽtŽ ˆ responsabilitŽ
illimitŽe des actionnaires par leur souscriptions de garanties personnelles
pour les dettes de leurs sociŽtŽs ; ou encore, la sociŽtŽ souscrit en
faveur de ses administrateurs des polices d'assurance couvrant leur
responsabilitŽs civiles dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions.
[18] 204 Mich. 459, 170 N.W. 668 (1919).
[19] Les tribunaux franais ont validŽ la
dŽsignation sur sa propre initiative et en rŽponse au besoin de dŽsigner un
administrateur provisoire pour la Bank of Credit and Commerce
International Ltd. Overseas (BCCI Overseas), sociŽtŽ constituŽe hors du
territoire franais et ayant son sige central au Grand Cayman. BCCI Overseas c
Forde et autres, Cour de cassation (Ch. Com.), 11 avril 1995, Rev. Crit. Dr.
privŽ, 84 (4) Octobre-DŽcembre 199, p. 742. En droit amŽricain, voir Dania
Jai-Aalai Palace, Inc. V. Sykes, 425 So.2d 594 (Fla. 1983).
[20] Le 9 janvier 2003, la Supreme People's
Court (SPC) a publiŽ un avis concernant la rŽparation civile des fraudes, sans
prŽvoir la rŽparation des dŽlits d'initiŽs, des manipulations du marchŽ ou des
prises d'intŽrts.
[21] Mme aux Etats-Unis, o le modle
contractuel est spŽcialement affectionnŽ par les intellectuels,[21]
la pratique fournit de nombreux exemples contraires. Dans l'affaire Dodge v.
Ford, la Cour Suprme des Etats-Unis avait dŽjˆ interdit ˆ Henry Ford
d'utiliser les bŽnŽfices de sa sociŽtŽ pour l'accomplissement des objectifs
personnels en prioritŽ ˆ leur distribution aux actionnaires, Dodge v. Ford
Motor Co., 204 Mich. 459, 170 N.W. 668 (1919).[21]
Les juridictions, autant franaises[21]
qu'amŽricaines,[21] passent ˆ
travers la cloison entre la sociŽtŽ et ses actionnaires (Ç to pierce the
corporate veil È) quand cela est nŽcessaire pour Žviter ou corriger les
abus de certaines parties ˆ la trialectique aux dŽpens des autres.
[22] La Banque Mondiale critique en
particulier les opŽrations ˆ des prix anormaux dŽfavorables ˆ l'entreprise,
l'utilisation de ses ressources ˆ des fins personnelles, les fraudes dans
l'Žmission ou les Žchanges des actions de l'entreprise, le nŽpotisme et le
favoritisme, notamment en fonction de son affiliation au PCC, World Bank, China
Corporate Governance Report 2003.
[24] Article 110 de la Company Law.
[26] Les articles 52 et 58 de la Company
Law.
[27] Ainsi dans une affaire controversŽe
survenue en 2000, la Securities Regulatory Commission (SRC) a dž intervenir
pour protŽger la minoritŽ dans une sociŽtŽ cotŽe dont la majoritŽ avait
transfŽrŽ frauduleusement des actifs ˆ une sociŽtŽ affiliŽe. Note 2, p. 441.
[28] Articles 11 and 22 de la Company Law.
[29] NPC, March 15, 1999.
[31] Article 69 de la Securities Law.
[33] Article 67 de la Securities Law.
[34] Article 73 de la Securities Law.
[36] Selon l'OCDE, la CSRC a imposŽ des
amendes correspondant ˆ RMB 1,49 milliards contre plus de 100 contrevenants.
[37] China Securities
Regulatory Commission, China's Securities and Futures Markets, avril 2004, p.
43.
[38] J & A Shenzhen Development Centre,
China Law and Practice, March 31, 1995, p. 21.
[39] Fajing Information Consultancy Service
Department, China Law and Practice, March 31, 1995, p. 20.
[40] Le scandale Yin Guang Xia a entra”nŽ
des pertes estimŽes ˆ RMB 574 millions, l'autre scandale a impliquŽ Yorkpoint
Science and Technology Co., Jiangyu Wang, Dancing with Wolves: Regulation and
Deregulation of Foreign Investment in China's Stock Market, Asia-Pacific Law
& Policy Journal, Vol. 5 (2004), p. 43.
[41] PrŽambule du Corporate Governance Code.
[42] Article 4 du Corporate Governance Code.
[43] Article 8 du Corporate Governance Code.
[44] Article 11 du Corporate
Governance Code.
[46] Article 13 du Corporate
Governance Code.
[47] Article 14 du Corporate
Governance Code.
[48] Article 17 du Corporate Governance
Code.
[49] Article 18 du Corporate Governance
Code.
[50] Article 18 du Corporate
Governance Code.
[51] Article 22 du Corporate
Governance Code.
[52] Article 23 du Corporate Governance
Code.
[53] Article 24 du Corporate Governance
Code.
[54] Article 28 du Corporate Governance
Code.
[55] Article 31 du Corporate Governance
Code.
[56] Articles 33 et 34 du
Corporate Governance Code.
[57] Article 38 du Corporate
Governance Code.
[58] Article 39 du Corporate
Governance Code.
[61] Le 16 aožt 2001, la CSRC a
adoptŽ les Guidelines for Establishing Independent Directors of Listed
Companies.
[62] Article 49 du Corporate
Governance Code.
[63] Article 50 du Corporate
Governance Code.
[64] Article 52 du Corporate
Governance Code.
[65] Article 61 du Corporate
Governance Code.
[66] Article 63 du Corporate Governance
Code.
[67] Article 67 du Corporate Governance
Code.
[68] Article 70 du Corporate
Governance Code.
[69] Article 72 du Corporate
Governance Code.
[70] Article 73 du Corporate
Governance Code.
[71] Article 76 du Corporate
Governance Code.
[72] Article 77 du Corporate
Governance Code.
[76] Article 91 du Corporate
Governance Code.
[77] Article 26 de la Securities Law.
[78] Le Code PŽnal, Partie 2, Chapitre 3,
Section 3.
[79] La liste des notables exŽcutŽs pour
diverses formes de corruption et malversations comprend : Yan Jianhong,
PrŽsident, Guizhou International Trust Co., Zhang Deyuan, PrŽsident, Hunan
International Trust Co., Chen Ming, Directeur GŽnŽral, Beijing Electric Power Co., Guo Zhiwen,
Directeur GŽnŽral, China Coal Sales Co., Lin Guoti, Directeur, Hunan
Machine-Building Industry Bureau, Xie Heting, PrŽsident, Guangdong Tianlong
Group, Dai Tianmin, PrŽsident, Hunan Branch of Investmnet Bank, Liu Yiqing,
PrŽsident, Hunan Branch of the Industrial & Commercial Bank of China.
[81] Article 165 du Code PŽnal.
[82] Article 167 du Code PŽnal.
[83] Article 169 du Code PŽnal.
[84] Article 158 du Code PŽnal.
[85] Article 160 du Code PŽnal.
[86] Article 163 du Code PŽnal.
[87] Article 164 du Code PŽnal.
[88] La correspondance entre leurs
apprŽciations et les conditions effectives est susceptible d'tre discutŽe.