DANIEL
ARTHUR LAPRES
Cabinet
d'avocats
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CHINA INTERNET LAW NEWS
August 31, 2007
CONTENTS
Aux Etats-Unis, pression accrue contre les entreprises complices
(Le Monde)
LE MONDE | 28.08.07
Comme presque tous les pays du monde, la Chine a créé son réseau Internet en important des équipements américains. Pour son infrastructure technique, elle a fait appel en priorité à la société californienne Cisco, premier producteur mondial de routeurs (équipements d'acheminement des données). Et elle a laissé s'installer sur son marché les grands prestataires de services en ligne américains comme Yahoo, Google ou Microsoft.
Parallèlement, le gouvernement chinois a mis en place un vaste système de contrôle policier de l'Internet. Il n'est pas parfait, mais s'avère efficace pour bloquer l'accès aux sites "subversifs", surveiller le contenu des messages et traquer les opposants. Aux Etats-Unis, des militants des droits de l'homme, des universitaires et même des hommes d'affaires accusent régulièrement ces entreprises américaines d'avoir participé à la mise en place de cette machine répressive, dans le but d'établir de bonnes relations avec le gouvernement chinois et de renforcer leur présence sur cet immense marché.
Cisco est ainsi soupçonnée d'avoir aidé les fournisseurs d'accès chinois à paramétrer leurs routeurs, notamment pour en faire des outils de blocage et de surveillance. Une loi de 1989 interdit aux sociétés américaines de vendre à la police chinoise "tout instrument ou équipement de détection ou de contrôle d'activités illicites", mais le département du commerce de Washington l'a interprétée de façon restrictive : l'embargo est appliqué sur les menottes, pas sur le matériel informatique.
De son côté, Microsoft est accusée d'avoir fermé des blogs de dissidents sur ordre des autorités chinoises. Google et Yahoo ont créé des moteurs de recherche en chinois qui se plient aux exigences des organes de censure. Yahoo a livré à la justice chinoise des informations personnelles sur M. Shi Tao, un dissident qui avait publié anonymement des textes politiques sur un forum. M. Shi Tao a ainsi été identifié, arrêté et condamné à dix ans de prison.
ENQUÊTE CONTRE YAHOO
Pour faire pression sur ces entreprises, les défenseurs des droits
de l'homme font preuve d'imagination. Dès 2002, une militante avait
acheté des actions de Cisco, afin de pouvoir voter lors de l'assemblée
des actionnaires, puis avait déposé une résolution
demandant à la direction de s'expliquer sur ses relations avec les
autorités chinoises. Sa motion n'avait recueilli que 1 % des voix.
La tactique a été reprise par un grand fonds d'investissement
"éthique", Boston Common Asset Management (BCAM). Lors de l'assemblée
générale de Cisco en 2006, la résolution BCAM a obtenu
29 % des voix. BCAM a aussi fait signer une "charte éthique" à
35 fonds d'investissement et cabinets financiers.
La polémique a gagné la scène politique. En février
2006, une commission de la Chambre des représentants a convoqué
à Washington des hauts responsables de Cisco, Yahoo, Google et Microsoft,
et les a longuement interrogés, en reprenant les accusations des
militants des droits de l'homme. Pour leur défense, les représentants
des quatre sociétés ont rappelé que les filiales étrangères
des multinationales américaines sont soumises aux lois du pays hôte,
en Chine comme ailleurs. Cisco a ajouté qu'elle livre à la
Chine des équipements standard, et n'est pas responsable de ce qu'en
font ses clients. Ces responsables ont en outre estimé que la collaboration
avec les dictatures est un moindre mal : le pire serait que ces pays créent
leurs propres réseaux fermés, ce qui entraînerait la
fin de l'Internet en tant que réseau planétaire.
Un groupe d'élus du Congrès a déposé un projet de loi visant à interdire aux entreprises américaines de traiter avec les gouvernements étrangers qui censurent l'Internet. Il n'a pas été adopté, mais début août, le Congrès a décidé de lancer une enquête sur le rôle de Yahoo dans l'affaire Shi Tao. Ce qui n'a pas empêché les hébergeurs de sites et de blogs américains opérant en Chine, y compris Yahoo, de signer fin août un nouveau "pacte d'autodiscipline" imposé par Pékin et visant à renforcer la censure.
Yves Eudes
Article paru dans l'édition du 29.08.07
La censure sur Internet : Etats contre cyberdissidents (Le Monde)
LE MONDE | 28.08.07
En une dizaine d'années, Internet s'est imposé comme un
outil essentiel de la vie démocratique. En Occident, le cyberespace
a révolutionné les campagnes électorales et fait émerger
un "journalisme citoyen". Dans les jeunes démocraties et les régimes
autoritaires, il a fourni une arme redoutable aux défenseurs de
la liberté d'expression et aux militants démocratiques :
l'arme de la communication invisible. Inévitablement, ces régimes
ont cherché la parade. Et l'ont trouvée - avec l'aide des
grandes entreprises de la high-tech occidentale. Arsenal répressif
ou technologique, certains pays mettent tout en oeuvre pour tenter de contrôler
Internet, pour empêcher la circulation d'idées, d'informations
et de mots d'ordre indépendants. Y parviennent-ils ? Pas tout à
fait et pas partout. Comme toujours, il est plus facile de contrôler
un petit pays qu'un grand, mais, comme le constatent à leurs dépens
les dirigeants chinois, la vague Internet n'est pas si facile à
endiguer. Et les surfeurs sont parfois, eux aussi, très forts en
technologie.
40 000 policiers du Net contre 162 millions d'internautes
La "grande muraille virtuelle" érigée par le gouvernement chinois contraint les internautes à des stratégies de contournement et à des jeux de cache-cache. Blogs fermés, sites bloqués, messages effacés requièrent une certaine ingéniosité. Franchir la ligne rouge peut coûter cher : l'ONG Reporters sans frontières estime que 52 cyberdissidents sont derrière les barreaux en Chine, souvent accusés d'avoir révélé des secrets d'Etat, un délit fourre-tout qui permet tous les abus de pouvoir.
L'autocensure est systématique : les portails (Sina, Sohu) ou
les hébergeurs de blogs (Tianya) reçoivent, comme tous les
médias, des circulaires avec les sujets à ne pas aborder
- comme celle que le journaliste Shi Tao a mise en ligne en 2005, ce qui
lui a valu dix ans de prison. Le nettoyage est fait (des phrases disparaissent
des blogs ou des forums de discussion), avant même que la police
de l'Internet, forte de 30 000 à 40 000 membres, n'intervienne.
Un nouveau pas vient d'être franchi le 24 août : les hébergeurs
de blogs chinois, mais aussi Yahoo et Microsoft (MSN) ont signé
un "pacte d'autodiscipline" à travers lequel ils s'engagent à
ne pas diffuser des "messages illégaux et erronés" et à
"protéger les intérêts de l'Etat et du public chinois".
Ce "pacte" encourage aussi les hébergeurs à identifier les
blogueurs.
Jusqu'alors, le système de censure chinois a été sérieusement mis à l'épreuve par les 162 millions d'internautes recensés et leurs 20 millions de blogs. Internet est devenu une caisse de résonance sans pareille pour la société civile. Il a amené le parti à prendre en compte une opinion publique qu'il méprisait, et nourrit une presse de plus en plus agressive.
A Xiamen, en mai, un activiste a réussi, grâce à son blog, à mobiliser la population de la ville contre le projet de construction d'une centrale pétrochimique. Après avoir échangé près d'un million de messages SMS, les habitants ont participé à l'une des plus grosses manifestations organisées dans une grande ville de Chine depuis les rassemblements de la place Tiananmen en 1989. "Les médias n'ont pas pu parler de la manifestation. Mais des internautes vont à leurs frais sur place et enregistrent les événements avec un téléphone portable ou bien une caméra, puis les diffusent sur le Net. C'est un nouveau canal pour une expression indépendante", explique Li Datong, l'ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire Bingdian, limogé en 2006 pour avoir mis en ligne un système de pénalités imaginé par les cadres du parti pour sanctionner les journalistes trop critiques.
Révélé par un reportage télévisé, l'esclavage généralisé pratiqué dans les briqueteries du Henan et du Shanxi est devenu une affaire nationale grâce à Internet, où les parents d'enfants disparus ont fait circuler des pétitions. Plus rien ne semble pouvoir arrêter l'information en Chine : le gouvernement a finalement renoncé, en mai, à obliger les auteurs de blogs à s'enregistrer au préalable sous leur véritable identité. Trop compliqué à mettre en oeuvre à une échelle pareille.
Sylvie Kauffmann, avec Martine Jacot et Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 29.08.07
En Chine, des policiers virtuels vont patrouiller sur le Net (Le
Monde)
LEMONDE.FR | 29.08.07 | 16h30 ¥ Mis à jour le 29.08.07
| 17h56
Les autorités chinoises, qui multiplient les moyens pour contrôler l'accès de ses citoyens à Internet, s'apprêtent à lancer un nouveau programme afin de prévenir toute "activité illégale" sur le Net. Un couple de policiers virtuels apparaîtra, dès le 1er septembre, toutes les demi-heures sur les écrans de tout internaute se connectant sur un site d'information basé à Pékin. En décembre, cette mesure sera appliquée à l'ensemble des sites et des forums de la ville.
Les cyberpoliciers se manifesteront à intervalle régulier pour rappeler aux internautes que certains sites considérés comme une "source de désordre public et de perturbation de l'ordre social", selon Pékin ne doivent pas être visités.
Il s'agira de mettre hors d'atteinte aussi bien la pornographie que les sites incitant à la sécession, aux jeux d'argent ou à la fraude. "La police protégera le monde virtuel, car il a un impact grandissant sur le monde", s'est justifié Zhao Hongzhi, directeur adjoint du département Internet de la police de Pékin.
Les autorités chinoises misent également sur l'interactivité de ses policiers virtuels. Ainsi, lorsqu'un utilisateur cliquera sur les icônes, il sera automatiquement redirigé vers le site du centre de surveillance d'Internet, où il pourra à son tour signaler tout contenu suspect ou toute activité illégale. Environ 5,5 millions des 120 millions d'internautes chinois se trouvent actuellement dans la capitale, où sont également hébergés plus 300 000 sites et forums.
Le Monde.fr avec AFP
Beijing pledges crackdown on hackers (FT)
By Richard McGregor in Beijing and Hugh Williamson in Berlin
Published: August 27 2007 19:00 | Last updated: August 27 2007 19:00
Beijing has pledged "forceful measures" to combat international computer
hacking following reports in Germany that Chinese hackers with army links
had infiltrated the computer systems of important government ministries
in Berlin.
The reports coincided with the visit to China of Angela Merkel, the
German chancellor. In response Wen Jiabao, China's premier, said Beijing
would take action against international hackers.
"When the Chinese government ascertained there were reports saying hackers were breaking into the German computer system, we in the government took it as a matter of grave concern," Mr Wen said in a press conference after talks with Ms Merkel.
"We are willing to maintain co-operation with the German government and take firm and effective action to prevent all hacking acts that threaten computer systems."
Mr Wen's comments contrasted markedly with the initially negative reaction
from China's embassy in Berlin, which dismissed the reports in Der Spiegel,
the German news magazine, as baseless.
It is also highly unusual for a Chinese leader to use a public forum
to acknowledge and promise to pursue what are effectively espionage allegations
against China.
German officials said they were surprised how directly Mr Wen had addressed the issue. The premier told journalists he had read the article.
The Der Spiegel story said that the hackers had been traced to Guangzhou and Lanzhou, which are both centres of operation for the People's Liberation Army. Ms Merkel indicated that she had raised the issue of Chinese hackers with Mr Wen and told him "that in order to move relations forward_._._._we must together respect a [common] set of game rules."
Mrs Merkel decision to tackle the issue directly with Mr Wen is further
evidence of the markedly tougher approach she has adopted to China, especially
on technology transfer and protection.
She is due to meet independently-minded intellectuals and writers on
Tuesday, such as Li Er and Sha Yexin, to underline her concerns about press
freedom in China the kind of gesture that her predecessor, Gerhard
Schröder, would not have made.
Beijing police to patrol the Web using animated 'officers' (IHT)
The Associated Press
Tuesday, August 28, 2007
BEIJING: Police in China's capital said Tuesday they will start patrolling the Web using animated beat officers that pop up on a user's browser and walk, bike or drive across the screen warning them to stay away from illegal Internet content.
Starting Sept. 1, the cartoon alerts will appear every half hour on 13 of China's top portals, including Sohu and Sina, and by the end of the year will appear on all Web sites registered with Beijing servers, the Beijing Public Security Ministry said in a statement.
China stringently polices the Internet for material and content that the ruling Communist Party finds politically or morally threatening. Despite the controls, nudity, profanity, illegal gambling and pirated music, books and film have proliferated on Chinese Internet servers.
The animated police appeared designed to startle Web surfers and remind
them that authorities closely monitor Web activity. However, the statement
did not say whether there were plans to boost monitoring further.
The male and female cartoon officers, designed for the ministry by
Sohu, will offer a text warning to surfers to abide by the law and tips
on Internet security as they move across the screen in a virtual car, motorcycle
or on foot, it said.
If Internet users need police help they can click on the cartoon images and will be redirected to the authority's Web site, it said.
"We will continue to promote new images of the virtual police and update our Internet security tips in an effort to make the image of the virtual police more user friendly and more in tune with how web surfers use the Internet," it said.
China has the world's second-largest population of Internet users, with
137 million people online, and is on track to surpass the United States
as the largest online population in two years.
The government routinely blocks surfers from accessing overseas sites
and closes down domestic Web sites deemed obscene or subversive.
Foreign companies' experiences in free speech regulation
Yahoo
Yahoo! mis en cause dans l'arrestation de "cyberdissidents" chinois
(le Monde)
LEMONDE.FR | 28.08.07 | 11h46 ¥ Mis à jour le 28.08.07
| 12h09
Les associations de droits de l'homme font front commun contre le moteur de recherche Yahoo!, jugé trop conciliant avec les autorités chinoises. L'ONG américaine World Organization for Human Rights vient de publier sur son site la plainte de Wang Xiaoning à l'encontre de l'entreprise américaine, accusée d'avoir transmis les adresses e-mail et IP du "cyberdissident". "En fournissant ces informations, le défenseur a sciemment enfreint les lois internationales, et causé au plaignant de graves souffrances physiques et mentales", précise le texte de la plainte.
Agé de 56 ans, Wang Xiaoning a été condamné en septembre 2003 à dix ans de prison et deux ans de privation de ses droits civiques pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat". Lors de son arrestation, précise la plainte, l'opposant chinois a été torturé. Il est l'auteur de journaux en ligne diffusés par courriel, prônant une ouverture démocratique de la Chine.
D'autres "cyberdissidents" auraient également été arrêtés sur la base de données fournies par Yahoo!. L'association Reporters sans frontières en recense au moins quatre. Chef de la rédaction d'un journal économique dans le sud de la Chine, Shi Tao est condamné en avril 2005 à dix ans de prison. Agé de 38 ans, il est mis en cause pour diffusion de secrets d'Etat après avoir posté sur la Toile une consigne du gouvernement chinois aux médias leur interdisant de célébrer l'anniversaire de la répression du mouvement pro-démocratique sur la place Tiananmen. Sa mère a réclamé que la firme américaine soit jugée pour avoir communiqué aux autorités chinoises les informations qui ont conduit à l'emprisonnement du journaliste.
A propos de cette affaire, Michael Callahan, un responsable de Yahoo!,
a affirmé que l'entreprise n'avait pas "d'information sur la nature
de l'enquête". "Nous condamnons toute répression de la liberté
d'expression, en Chine comme dans le monde entier. Nous avons fait connaître
nos vues au gouvernement chinois", précise-t-il sur le blog de la
société. "Quand une entreprise de télécommunications
implantée aux Etats-Unis reçoit un ordre de renforcement
de la loi américaine, elle doit s'y conformer. De la même
manière, ne pas se soumettre en Chine aurait exposé Yahoo!
à des charges criminelles. En fait, les compagnies américaines
doivent faire face à un dilemme : se conformer à la loi chinoise
ou partir", ajoute-t-il.
ENQUÊTE PARLEMENTAIRE
A la Chambre des représentants, un influent parlementaire a toutefois annoncé, au début du mois d'août, l'ouverture d'une enquête pour déterminer si des responsables du moteur de recherche américain ont présenté sous un faux jour leur rôle dans l'arrestation de Shi Tao. "C'est déjà suffisamment honteux qu'une riche compagnie américaine fournisse volontairement à la police chinoise les moyens de pourchasser un homme enquêtant sur la répression en Chine", a déclaré le président de la commission des affaires étrangères, Tom Lantos. Mais "chercher à cacher cette pratique méprisable quand le Congrès demande une explication est un grave délit", a-t-il ajouté.
Yahoo! n'est pas la seule entreprise informatique accusée par les associations de collaborer avec les autorités chinoises. Google reconnaît, par exemple, l'interdiction d'accès à certains sites chinois. Pékin durcit par ailleurs sa législation, puisque les acteurs informatiques viennent de signer un "pacte d'autodiscipline", leur enjoignant de "protéger de leur propre chef les intérêts de l'Etat et du Parti".
"Les entreprises sont dorénavant 'encouragées' à enregistrer l'identité de leurs clients avant de pouvoir mettre en ligne leurs articles. Le plus grave est que les entreprises devront garder les informations des blogueurs, permettant ainsi aux autorités de les identifier", commente Reporters sans frontières. Parmi les signataires du pacte, figurent des acteurs majeurs comme MSN de Microsoft et Yahoo!.
Le Monde.fr
Yahoo réclame l'annulation d'une plainte visant sa filiale
chinoise (AFP)
le 28/8/2007 à 20h39 par AFP
Le moteur de recherche Yahoo a réclamé à la justice américaine de classer sans suites la plainte déposée par la femme d'un cyber-dissident chinois emprisonné, qui accuse le groupe d'avoir collaboré avec les autorités de Pékin pour rassembler des informations sur son mari.
Le géant américain de l'internet estime, dans un communiqué
publié lundi, que cette plainte a un caractère "politique"
et que sa filiale chinoise a obéi à la législation
locale en transmettant des informations aux autorités.
La plainte, déposée en avril devant un tribunal de San
Francisco (Californie, ouest) par la femme de Wang Xiaoning accuse Yahoo
de complicité de torture et de violations des droits de l'Homme.
Le groupe américain a été cité à
dix reprises par le tribunal chinois qui a condamné M. Wang à
dix ans de prison en septembre 2003 pour "incitation à la révolte".
"La liberté d'expression comme nous l'entendons aux Etats-Unis
n'est pas la règle en Chine", indique Yahoo, "chaque Etat souverain
a le droit de réguler la parole au sein de ses frontières".
Yahoo affirme avoir été contraint par la législation
chinoise de fournir ces informations, y compris les contenus de courriels.
"Il s'agit d'un problème politique et diplomatique, mais pas d'un problème légal", a déclaré la porte-parole du groupe Kelley Benander, citée par le Los Angeles Times.
"La vraie question est celle de l'indignation des plaignants face au comportement et aux lois du gouvernement chinois. Le système judiciaire américain n'est pas le lieu pour aborder ces questions politiques", poursuit Yahoo.
La plainte contre Yahoo ainsi que le moteur de recherche chinois Alibaba
vise à interdire Yahoo de collaborer avec les autorités et
à faire pression sur Pékin pour obtenir la libération
de M. Wang et d'autres Chinois.
Yahoo urges U.S. judge to dismiss case about its conduct in China
(IHT)
The Associated Press
Tuesday, August 28, 2007
SAN FRANCISCO: Yahoo Inc. has asked a U.S. judge to dismiss a lawsuit
attacking the Internet icon for cooperating with China's communist government,
arguing the case is a meritless attempt to meddle in another country's
legal affairs.
The 40-page brief filed Monday in Oakland represented Yahoo's first
formal response to a 4-month-old lawsuit filed on behalf of two Chinese
journalists serving 10-year prison sentences for engaging in pro-democracy
efforts that the country's authorities deemed subversive.
Sunnyvale-based Yahoo and its former subsidiary, Yahoo Hong Kong, helped the investigation by providing China's authorities with personal information culled from the e-mail accounts and other online activities of the journalists, Wang Xiaoning and Shi Tao.
Echoing earlier public statements about the matter, Yahoo said its employees
had little choice but to comply with China's laws, even if the rules contradicted
the United States' constitutional right to free speech.
"No matter how strenuous our disagreement, every sovereign nation has
a right to regulate speech within its borders," Yahoo's lawyers wrote.
Morton Sklar, a lawyer representing Wang and Shi, maintains both U.S. and international law required Yahoo to react more responsibly and ethically than it has in China.
Human rights and free-speech advocates have also lambasted other U.S. companies, including Google Inc. and Microsoft Corp., helping the Chinese government stifle the flow of ideas in exchange for greater access to the country's rapidly growing Internet market.
But the convictions of Wang and Shi have focused the most strident criticism on Yahoo. Besides the lawsuit, Yahoo also is facing a Congressional inquiry into whether the company misrepresented its role in Shi's arrest.
If the lawsuit is allowed proceed, Yahoo warned the case could poison the United States' relationship with a major trading partner and provoke the Chinese government to punish dissidents even more harshly.
"It is a political case challenging the laws and actions of the Chinese government," Yahoo's lawyers wrote. "It has no place in the American courts."
Sklar brushed off Yahoo's concerns about the case hurting the United States' foreign interests, calling the argument a "red herring" in a Tuesday interview.
A hearing on Yahoo's dismissal request is scheduled Nov. 1 before U.S.
District Judge Claudia Wilken.
The lawsuit, initiated by World Organization for Human Rights USA,
demands unspecified damages on behalf of Wang and his wife, Yu Ling, as
well as Shi. The complaint also seeks an order that would force Yahoo to
help free the jailed dissidents.
Since his July 2003 conviction, Wang has been subjected to "brutal treatment" while being given limited contact with outsiders, Yahoo acknowledged in its brief.
Shi, convicted in 2005, is jailed in a prison "known for abusive treatment
of prisoners," Yahoo's lawyers wrote.
But Yahoo stressed the company shouldn't be held responsible for the
two men's plight. "They assumed the risk of harm when they chose to use
Yahoo China e-mail and group list services to engage in activity that they
knew violated Chinese law," Yahoo's lawyers wrote.
Google redessine sa stratégie chinoise (les Echos)
22/08/07
Google accélère sa stratégie de sinisation. Le moteur de recherche américain a confirmé hier qu'il venait d'investir dans le portail chinois Tianya.cn et qu'il prévoyait de coopérer, avec ce partenaire, au lancement de deux nouveaux services dans le pays. Les futurs sites Tianya Laiba, sur lequel se connectent des réseaux d'amis, et Tianya Wenda, où les utilisateurs répondent aux questions des uns et des autres, utiliseront des technologies développées par Google et proposeront un accès direct à la version chinoise du moteur de recherche.
La société américaine espère ainsi progressivement séduire une partie des 20 millions d'utilisateurs revendiqués par Tianya, connu dans le pays pour la vivacité de ses forums, et refaire une partie de son immense retard sur Baidu, le géant local. Selon les calculs d'Analysys International, le moteur de recherche fondé par Robin Li détenait toujours, au premier semestre, 57,6 % du marché de la recherche en Chine, quand Google progressait légèrement pour atteindre 21 %, loin devant Yahoo! China et ses 12,5 %. L'empire du Milieu est l'un des seuls grands marchés où le numéro un mondial de la recherche Internet peine à imposer sa suprématie. Une exception à laquelle la firme californienne entend bien remédier.
Longtemps accusé d'avoir tenté d'imposer une version trop
américanisée de ses services dans le pays, la nouvelle équipe
dirigeante de Google en Chine, emmenée par Kai-Fu Lee, a donc annoncé,
en début d'année, une stratégie de « localisation
» maximale. Pour accroître leur base d'utilisateurs, ses cadres
ont déjà approché plusieurs grands opérateurs
de l'Internet chinois peinant à rentabiliser leurs activités
de recherche. Google a ainsi signé un accord de collaboration avec
Tencent Holding et son petit moteur de recherche Soso. En juin dernier,
Sina, le portail le plus populaire du pays, avait, lui, accepté
de placer le moteur de Google sur sa page de garde.
Le géant américain, qui a plus que les moyens de ses
ambitions, prévoit aussi d'acquérir au moins cinq sociétés
locales dans les douze prochains mois pour compléter son offre.
« Notre ténacité devrait nous apporter des victoires
significatives dans les prochaines années », assurait, le
mois dernier, Eric Schmidt, le PDG de Google. Mais le match Google-Baidu
ne fait que commencer...
Y. R. DE NOTRE CORRESPONDANT À PÉKIN.
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DANIEL
ARTHUR LAPRES
Cabinet d'avocats