1.1. - Histoire du droit
chinois
1.1.1. - Introduction
1.1.2. - Chronologie des
codes
1.2. - Le droit de l’Antiquité
1.2.1 - Introduction au
droit de l’Antiquité
1.2.2 - Confucius
1.2.3 - Les légalistes
1.3. - Le droit dynastique
1.3.1. - Introduction au
droit dynastique
1.3.2. - Les codes
1.3.3. - L’organisation
judiciaire
1.3.4. - Litiges civils
1.3.5. - Régulation
de la population
1.3.6. - Régulation
des terres
1.3.7. - Régulation
de l’expression
1.3.8. - L’Etat et la religion
1.4. - Le droit moderne
1.4.1. - La République
1.4.2. - La révolution
communiste
1.4.3. - La réforme
à partir de 1978
1.4.4. - L’accession à
l’OMC et la réforme du droit
1.4.5. - La profession d'avocat
1.4.6. - L'enseignement
du droit
1.3.2. - Les codes
Les travaux sur le
code de la dynastie Tang ont été lancés par son fondateur
Gao Zu et après 7 ans le code a été promulgué
en
624. Après plusieurs
révisions, le Code en sa forme finale a été adopté
en 737.
Le Code Tang était divisé en 12 parties :
1. Définitions et
principes généraux (« ming li »)
2. Garde Impériale
et prohibitions ( « wei jin »)
3. Règlements administratifs
(« zhi ze »)
4. Famille et mariage («
hu hun »)
5. Écuries et trésors
(« »jiu ku »)
6. Corvées non-autorisées
7. Violences et vols («
cei tao »)
8. Conflits et poursuites
(« tou song »)
9. Déceptions et
fraudes (« cha wei »)
10. Statuts divers («
za lü »)
11. Arrestations et fuites
(« pu wang »)
12. Procès et emprisonnement
(« tuan yü »)
Cette structure a été
reprise à peu près intacte dans les codes suivants jusqu’au
Code Ming de 1397. Ce dernier Code ne comporte
plus que 460 articles qui
sont répartis en 30 sections ré agrégées en
7 chapitres. Cette structure a ensuite été reprise dans le
Code Qing moyennant une
réduction entre 1723-27 à 436 articles. Les 7 chapitres correspondent
aux titres des ministères.
Le Code Tang concerne quatre aspects de l’organisation sociale :
* par les lois (« lu ») sont déterminées les principes généraux du droit pénal des punitions
* par les ordres (ling), l’administration gouvernementale est mise en œuvre,
* par les « ge » étaient régis le fonctionnement et les obligations des départements et des fonctionnaires, et
* par les « shi » (formes ») les règles de comportement des départements individuels du gouvernement étaient régis.
L’influence bouddhiste sur
la loi chinoise s’est fait sentir à partir du Code Tang, en particulier
à travers la déclaration de
nouvelles périodes
d’interdiction des sentences de mort, par exemple la nuit et les jours
de pluie. Finalement, il ne restait
probablement pas plus d’une
trentaine de jours dans toute l’année quand les sentences capitales
pouvaient être mises en
exécution.
1. - Définitions et principes généraux (articles 1-46)
2. - Droit administratif
(articles 47-74)
1. Règlements administratifs
(articles 47-60)
2. Normes de comportement
officiel (Articles 61-74)
3. - Droit civil (articles
75-156)
1. Famille et corvées
(articles 75-89)
2. Droit foncier (articles
90-100)
3. Mariage (articles 101-117)
4. Greniers et trésor
(articles 118-140)
5. Taxes et droits (articles
141-148)
6. Prêt d’argent (articles
149-151)
7. Marchés publics
(articles 152-156)
4. - Droit des rites (articles
157-182)
1. Sacrifices d’Etat (articles
157-162)
2. Règlements des
cérémonies (articles 162-182)
5. - Droit militaire (articles
183-253)
1. Palais impériaux
et Gardes (articles 183-198)
2. Administration et Forces
armées (articles 199-219)
3. Gardes frontières
(articles 220-226)
4. Chevaux et bétail
(articles 227-237)
5. Postes et transport (articles
238-253)
6. - Droit pénal (articles
254-423)
1. Violence (articles 254-281)
2. Homicide (articles 282-301)
3. Rixes et coups (articles
302-323)
4. Langage abusif (articles
324-331)
5. Accusations et procès
(articles 332-343)
6. Corruption et influence
(articles 344-354)
7. Tromperie et fraude (articles
355-365)
8. Infractions sexuelles
(articles 366-375)
9. Infractions diverses
(articles 376-386)
10. Arrestations et fuites
(articles 387-394)
11. Jugement et emprisonnement
(articles 395-423)
7. - Droit de travaux publics
1. Construction publique
(articles 424-432)
2. Conservation des fleuves
(articles 433-436)
Selon certains experts, 30-40% des dispositions du Code Qing figuraient déjà dans le Code Tang.
Chacun des articles ci-dessus
désignés est nommé en chinois « lü »,
mot qui est également utilisé pour désigner un groupe
de ces
articles, ainsi que l’ensemble
d’où la propension à utiliser « code » en français.
Les « lu » étaient
complétés par des « li » (« tiao li »)
correspondant à des arrêtés, des décisions et
des jugements valant
précédent.Une
première compilation des « li » alors existants en 1500
en a dénombré 297. En 1585, les 382 « li » ont
été insérés
officiellement dans les
« lu » appropriés. Le nombre des « li »
avaient augmenté à 815 en 1646 et à 1.892 en 1863.
Sous la dynastie Qing, il était acquis qu’en cas de conflit entre un « lu » et un « li », ce dernier prévalait.
Dans les interlignes des
« lu » mais pas celles des « li », il était
écrit des « Commentaires officiels » qui pouvaient avoir
une
autorité plus grande
encore que les « lu » eux-mêmes.
De la dynastie Sung (960-1279),
trois livres de cas (« an ») survivent un, « Cas parallèles
sous le poirier », a été traduit en
anglais par R. H. van Gulik.
À partir du 18ième
siècle, les compilations de cas sont abondantes mais pas facilement
exploitables. Trois compilations des plus
importantes comprennent
quelque 7.600 cas de la période 1736-1885, dont la plus grande partie
date de la fin du 19ième.